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Le Castellet ne désarme pas

L'avis négatif émis par le Ministère des Sports n'a pas freiné les ardeurs du Circuit Paul Ricard HTTT quant à l'organisation d'un futur GP de France de F1. Selon le directeur du Castellet Stéphane Clair, le budget est équilibré à 30 millions d'euros et n'a pas besoin d'un soutien de l'Etat en cas de déficit.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
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"On s'y attendait complètement, même si on aurait apprécié quelques mots de soutien, d'encouragement". Stéphane Clair n'est pas surpris par la position de la ministre des Sports Valérie Fourneyron. Selon le directeur du HTTT, qui va continuer à travailler sur ce projet, le budget d'un retour du GP de France au calendrier, tel qu'il a été présenté à la ministre des Sports, serait "équilibré, sans aucune subvention ni garantie de l'Etat", à hauteur de 30 millions d'euros, achat du plateau de F1 compris à la société propriétaire des droits commerciaux, la FOM (Formula One Management) de Bernie Ecclestone.

Dans ce budget de 30 millions, validé par un Groupement d'intérêt public (GIP) constitué autour de la ville de Toulon, du département du Var et d'autres collectivités locales, il n'y aurait qu'un tiers d'argent public, "soit 10 millions d'euros, un an sur deux", venant du GIP. L'Etat et la Fédération française du sport automobile (FFSA), membres du GIP sans avoir jamais prévu d'y contribuer financièrement, ne seraient donc pas engagées par un déficit éventuel, souligne M. Clair. Les deux autres tiers du budget seraient financés, à parts égales, par les revenus de la billetterie grand public, avec les billets les moins chers à 50 euros, d'une part, et des sponsors et partenaires, d'autre part, précise M. Clair pour qui l'avis de la ministre des Sports ne remet pas en cause le projet.

"Nous avons aujourd'hui un dossier qui tient la route. Il est plus détaillé, plus économique et plus réaliste" que début avril, quand le Premier ministre d'alors, François Fillon, était venu sur le circuit varois pour donner un dernier coup de pouce symbolique, avant l'élection présidentielle. Reste la question de la date, si ce projet voit enfin le jour. M. Clair vise toujours la période fin août-début septembre, qui serait idéale dans la région en termes de capacités d'hébergement, à la fin de la saison d'été. "Les écuries de F1, après la trêve estivale, seraient prêtes à enchaîner trois GP d'affilée, en Belgique, en France et en Italie", affirme même M. Clair.

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