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Hamilton et Rosberg, le KO et le chaos

Incroyable scenario au départ du Grand Prix d'Espagne où les deux Mercedes de Hamilton et Rosberg, parties en première ligne, se sont percutées dès le 3e virage ! Les deux pilotes ont tous les deux aussitôt abandonné et l'accident n'a pas fini de faire couler beaucoup d'encre.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

D'abord les faits, bruts. Parti en pole position, Lewis Hamilton est surpris par l'envol de Nico Rosberg qui le passe au premier virage grâce à un freinage magnifique. Prudent à ce moment-là, le pilote anglais ne tente pas de forcer le passage et laisse passer l'Allemand. Mais, suite à une remarquable accélération, le triple champion du monde est rapidement dans les échappements de son coéquipier et s'apprête à le surprendre par l'intérieur en sortie de virage. Nico Rosberg réalise alors un léger travers pour lui fermer la porte mais la manoeuvre ne semble pas illégale car le Britannique est encore derrière lui à ce moment précis. Le fait est que Hamilton, surpris, est alors obligé de mordre sur le bas-côté et il perd immédiatement le contrôle de sa monoplace qui part dans une vrille entraînant Rosberg dans cette valse désastreuse ! Les deux Mercedes terminent toutes les deux en toupies dans le bac à sable, chaque pilote restant prostré dans son habitacle. 

Lauda : "C'est inacceptable"

Il y aura forcément deux camps après cet incident. Les pros Roberg estiment que Hamilton s'est montré trop agressif alors que les partisans du Britannique jugeront que Rosberg est sorti de sa trajectoire. La FIA s'en mêlera-t-elle ou bien laissera-t-ele Mercedes régler cette affaire en interne ? Niki Lauda, le président non exécutif de la firme à l'étoile, a déjà pris position. Selon lui, le comportement de l'Anglais est '"inacceptable". De retour au paddock, les deux pilotes sont montés directement dans le camion gris de l'écurie, sans enlever leur casque ni parler à personne. Ils ont été rejoints quelques minutes plus tard par Lauda, Toto Wolff, le Team Principal autrichien, visage fermé, et Paddy Lowe, le directeur technique irlandais. "La situation n'est pas aussi claire", a calmé Toto Wolff au sujet des propos de Lauda, partageant plutôt la faute. "On est comme à Spa", a-t-il ajouté en référence au dernier accrochage entre Rosberg et Hamilton en 2014 au GP de Belgique.

En tout cas, s'il est fautif, Hamilton est avant tout le grand perdant de cette passe d'armes. Parti en pole sur un circuit qu'il affectionne, il perd une énorme occasion de refaire une partie de son retard (43 points) au championnat du monde sur son coéquipier. Et surtout, il participe bien involontairement au fiasco des Mercedes, absentes des points d'un grand prix pour la première fois depuis 62 courses ! Tout ça sous les yeux du grand patron de la firme de Stuttgart, venu supporter son équipe. Il a mal choisi son jour. 

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