Hamilton, coeur de cible à Singapour
Lewis Hamilton agite le paddock. Depuis plusieurs semaines, les rumeurs de son départ de McLaren pour remplacer Michael Schumacher chez Mercedes vont bon train. Sans nier vraiment, il rejette les questions sur son avenir à la fin de la saison. Depuis le Grand Prix d'Italie, il est revenu dans la course au titre. "Nous nous rapprochons de la ligne d'arrivée et ça commence à devenir excitant", sourit Hamilton, qui se dit "plein d'optimisme".
Une victoire en Hongrie, une victoire en Italie, et malgré une 23e place en Belgique entre les deux, il s'est emparé de la 2e place du classement des pilotes, avec autant de victoires (3) que Fernando Alonso, mais tout de même 37 points de retard. Et un seul d'avance sur Kimi Raikkonen (Lotus-Renault) et deux sur le double tenant du titre, Sebastian Vettel (Red-Bull). Une vraie situation précaire. Et la lenteur du tracé asiatique n'est pas de nature à faire briller la McLaren aussi bien que Monza... Après une crevaison en 2010 et un accrochage (avec Massa) en 2011, le Britannique aimerait voir le drapeau à damier. "Il faut vraiment maîtriser la voiture pour en tirer le maximum. Il faut aussi plus de finesse, car on arrive très vite sur la plupart des zones de freinage et les murs ne sont jamais loin. Ajoutez la chaleur et l'humidité, ça donne un week-end très difficile".
Pour entretenir la lumière de l'espoir, Lewis Hamilton doit fendre la nuit de Singapour et ne viser que la victoire. Et même avec cela, il n'est pas certain de parvenir à ses fins. Fernando Alonso, outre son avance aux points, s'est imposé à deux reprises sur ce circuit (2008 sur Renault, 2010 sur Ferrari), et il est d'une régularité exemplaire cette année. Seul Spa l'a empêché de faire progresser son compteur, la faute à Romain Grosjean et à son carambolage.
La réaction des Red Bull ?
A Singapour, c'est d'ailleurs le retour du pilote français sur le circuit après sa suspension d'un Grand Prix. Accompagné par Benoît Campargue, ancien entraîneur de Teddy Riner et avec qui il collabore depuis plusieurs mois, le pilote Lotus-Renault doit mettre en place sa nouvelle gestion de la course: "Que j'apprenne à m'isoler quand j'en ai besoin et à dire non", a-t-il expliqué sur RMC.
Et Red Bull dans tout ça ? Après une campagne européenne modeste (une victoire de Webber à Silverstone) et surtout un week-end à Monza raté, Sebastian Vettel et Mark Webber rêvent de faire le même coup que l'an dernier, où l'Autrichien avait gagné et l'Australien fini 3e. Sur une piste lente où les dépassements sont difficiles, la place sur la grille de départ sera vitale. Webber a gagné à chaque fois qu'il était en 1ère ligne cette saison (Monaco, Silverstone), et les points commencent à être précieux pour l'écurie, qui a vu revenir McLaren à 29 points. "Nous avons été costauds sur les circuits en ville cette année", rappelle-t-il, "donc ça nous donne confiance, on pense que notre voiture sera à nouveau compétitive". La seule course à se disputer de nuit est toujours un moment à part dans la saison. Qui saura le mieux en profiter ?
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