Grosjean veut voir le deuxième tour
Passer le premier virage, et même atteindre le 2e tour, voilà le nouveau défi de Romain Grosjean. Après avoir éperonné Fernando Alonso au premier virage de Spa, puis fait de même avec Mark Webber à Suzuka la semaine dernière, le pilote se trouve contraint de changer ses départs. D'abord pour lui-même afin d'éviter de nouvelles sanctions et se prouver qu'il n'est pas qu'un "taré du 1er tour" comme l'a surnommé Mark Webber, ensuite pour son équipe qui perd des points au classement des constructeur, et enfin pour les autres pilotes, peu cléments avec quelqu'un accumulant les mêmes erreurs et les mettant en danger.
"Cette semaine, il y a une pression particulière à gérer", a reconnu le Français lors d'une conférence de presse. "On s'est assis avec l'équipe pour analyser tout ça. Ils ne sont pas contents, je ne suis pas content. On a 550 employés à Enstone qui travaillent dur pour nous faire gagner des centièmes sur la voiture, donc si on casse tout au bout de 200 mètres ce n'est pas la solution. Je paye le prix de mes erreurs le premier, je ne suis pas un crétin non plus. Je sais prendre des départs car j'ai déjà gagné des championnats. Effectivement, jusqu'à la fin de l'année, il y a une précaution toute particulière à prendre sur le départ, c'est une minute trente du week-end qu'il faut travailler, parce qu'une fois que la course est lancée, il n'y a plus de souci."
La propreté plus que la performance
En Corée du Sud, ce week-end, Grosjean va donc mettre en place une nouvelle stratégie: "On a changé la préparation, on va aussi changer l'objectif sur le premier tour de course, qui ne va plus être la performance, mais la propreté: finir le premier tour sans souci, sans accroc. Après, je pourrai reprendre un mode plus naturel d'attaque, puisque tous mes dépassements cette saison ont été propres et sans accrochage".
La première étape de ce retour à la normale passait d'abord par la reconnaissance de la faute. Et les excuses. Cela a été fait avec Mark Webber, présent également en conférence de presse: "Mark est venu me voir et je comprends parfaitement qu'il n'était pas content. Je n'avais qu'une seule chose à faire, m'excuser, et c'est ce que j'ai fait. Je suis conscient des risques au départ, je suis en train de travailler sur un certain nombre de choses, mais ça ne peut pas forcément fonctionner du jour au lendemain", a rappelé le Français. Mâchoires serrées, l'Australien a répondu: "Ca me convient, absolument. Je suis allé voir Romain, on a eu une discussion et c'est tout". Le visage n'exprimait pas forcément la même chose que les mots...
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