Grand Prix du 70e anniversaire : Max Verstappen, le coup de génie
Il aura fallu une écurie visionnaire, une stratégie audacieuse et un pilote agressif pour faire enfin tomber les Mercedes. Victorieuses des quatre Grand Prix disputés cette saison, les Flèches d’Argent ont dû s’avouer vaincues dimanche lors du Grand Prix du 70e anniversaire. Parties en première position, les monoplaces de Toto Wolff se sont faites croquer par un homme seul dont il faut saluer l’effronterie qui a parfois pu lui jouer des tours. Max Verstappen (Red Bull) a fait tomber les Mercedes avec la manière, au terme d’un vrai coup de maître stratégique.
Parti avec des pneumatiques aux gommes dures, alors que tous les autres pilotes du top 10 sur la grille avait choisi de partir avec des "medium", Verstappen s’est rué sur les côtes des Mercedes, les forçant à une usure accrue et prématurée de leurs gommes "medium", vouées à être changées plus rapidement que les dures. Pressés par le Néerlandais, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont vite changé de stratégie en optant comme lui pour des "durs" au 14e et 15e tour. Verstappen lui, n’est passé au "pit stop" qu’au 27e tour, soit 13 boucles de plus avec les pneumatiques de départ.
Les Mercedes abdiquent
Ressorti avec des pneus "medium" au même niveau que Bottas, alors leader mais pas pour longtemps, Verstappen est repassé par les stands cinq petits tours plus tard pour retrouver ses gommes dures. Plus rapide en course, le Néerlandais a rendu les Mercedes fébriles, impuissantes face à un pilote sûr de sa force et son angle d'attaque. "On a pris un risque hier (samedi) en qualifications en faisant ce tour avec les pneus durs, et ce risque a été récompensé en course. Max pilote à un très haut niveau, il est en confiance et il a pu tirer le maximum de la voiture.", se félicitait le directeur de Red Bull, Christian Horner après la course.
Pour preuve : à la mi-course, Hamilton - alors en pneus "durs" - a alors tenté d’aller au bout avec ses pneumatiques qui commençaient à montrer des cloques inquiétantes, notamment à l’arrière. Tentative vite avortée au 42e tour (sur 55). Un aveu d’échec puisque cet arrêt a sonné le glas des Mercedes, laissant le champ libre à Verstappen, bien plus malin dans la construction de sa course à Silverstone. "Au début de la course, je tentais de garder le contact avec Valtteri et ensuite j'ai essayé de conserver mes pneus mais il n'y avait rien à faire", concédait Hamilton à l'arrivée.
Une promesse pour la suite
"Nous avions une très bonne vitesse avec la voiture. J'ai essayé de mettre la pression sur Mercedes pour les forcer à aller aux stands, expliquait le vainqueur du jour à l’arrivée. Nous n’avons pas arrêté de pousser. La stratégie était bonne et je n'ai pas eu de problèmes avec les pneumatiques, c'est donc une belle victoire." Avec cette neuvième victoire en carrière, Verstappen confirme qu’il est bien l’empêcheur de gagner en rond face à la surpuissance de Mercedes cette saison.
"Jusqu'à ce Grand Prix, je n'avais pas encore vraiment eu l'occasion de mettre la pression sur les Mercedes, je voulais vraiment essayer de le faire. J'ai pu imposer mon rythme jusqu'à la fin après qu'ils se soient arrêtés aux stands. À Barcelone, on va essayer de faire la même chose, et comme les pneus plus tendres semblent bien convenir à notre voiture, on ne sait pas ce qui peut arriver." Cette audace récompensée devrait l’inciter à continuer dans cette voie et peut-être inquiéter durablement les Flèches d’Argent pour le reste de la saison.
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