GP du Mexique : Hamilton touche au but
"J'ai l'intention de gagner, je ne suis pas ici pour autre chose que la première place", a indiqué jeudi Lewis Hamilton. "Si je finissais cinquième et que je gagnais le championnat, je ne me sentirais pas bien", a-t-il expliqué, un rien bravache. A bientôt 33 ans, et avec ce probable quatrième titre, le natif de Stevenage a l'occasion de consolider sa place dans l'histoire de son sport, une obsession assez clairement assumée de sa part.
Hormis une 7e place à Monaco lors d'un week-end marqué par des problèmes mécaniques, cette saison, il a toujours terminé dans les cinq premiers. Il est également le seul pilote à avoir à fini dans les points à chaque course en 2017. Le pilote Mercedes devrait donc logiquement rejoindre Sebastian Vettel et Alain Prost au panthéon de la F1 avec quatre sacres.
Cinq sur six
S'il ne l'a jamais ouvertement affiché, il était crucial pour Hamilton de ne pas laisser l'Allemand de Ferrari, de deux ans son cadet, prendre deux titres d'avance sur lui. "C'est mérité, il réalise une saison exceptionnelle, et il est d'ailleurs dans une confiance totale", commente Alain Prost au sujet de l'attendue quatrième couronne d'Hamilton. "La psychologie c'est très important pour un pilote et on voit qu'il est très heureux dans sa vie en ce moment", juge le Français.
"On a fait beaucoup cette saison pour rester au top, plus que lors des cinq années précédentes", assure l'ancien protégé de Ron Dennis chez McLaren. Depuis la trêve estivale, il a remporté cinq courses sur six au prix d'une volonté de fer et de prouesses répétées en qualifications, alors que son équipier Valtteri Bottas n'est monté que deux fois sur le podium. Et il a fait preuve d'un grand sang-froid à Austin quand, dépassé dès le départ par Vettel, il a attendu six tours avant de repasser devant.
Ferrari et l'altitude
Dans le même temps, Ferrari s'est écroulé entre le crash de Singapour et des défaillances mécaniques à répétition. A 2200 mètres d'altitude, la Scuderia risque de connaître de nouveaux déboires à cet égard. "S'il y a un endroit où on va savoir si Ferrari a réglé ses problèmes de turbo comme l'équipe l'affirme, c'est bien au Mexique", juge ainsi Pat Symonds, l'ancien ingénieur de Renault et Williams.
La Scuderia a atteint la limite autorisée de quatre turbo, et encourt une pénalité. "Lewis est en passe de pulvériser tous les records qui ont été réalisés jusqu'à maintenant en F1", prévient son patron Toto Wolff, très loin de ces considérations techniques. "Ce n'est qu'une question de temps avant que le grand public ne reconnaisse qu'il est le meilleur pilote de tous les temps", souligne l'Autrichien, dithyrambique.
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