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Formule 1 : La prolongation avec Mercedes, seul obstacle pour Lewis Hamilton vers un nouveau sacre en 2021 ?

Sacré champion du monde de Formule 1 ce dimanche en Turquie pour la 7e fois, et la 4e fois consécutive, Lewis Hamilton continue son irrésistible ascension. Face à une concurrence trop écrasée pour contester sa suprématie, le Britannique apparaît déjà comme l'immense favori à sa propre succession en 2021. Seul caillou dans sa chaussure, la lente avancée de sa prolongation de contrat avec Mercedes, avec qui il n'est pour l'instant engagé que jusqu'à la fin 2020.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Avec les années, Lewis Hamilton est devenu un as dans l'art de sabrer le champagne sur la concurrence. (FRANK AUGSTEIN / POOL)

"J’aimerais être là l’an prochain mais il n’y a pas de garantie non plus. Il y a plein de choses qui me font envie dans la vie d’après". Après le Grand Prix d'Emilie Romagne, qu'il a remporté le 1er novembre dernier, Lewis Hamilton a laissé planer le doute, celui d'une possible fin de carrière en F1 ou plus précisément d'une absence en 2021. Sous contrat avec Mercedes jusqu'à la fin de la saison 2020, le Britannique n'est pas encore assuré d'être de la partie la saison prochaine. A maintenant 35 ans et alors qu'il vient d'égaler Michael Schumacher en remportant son 7e titre de champion du monde, il a l'occasion de faire sa sortie au paroxysme de la gloire.

Hamilton toujours pas sous contrat pour 2021

Mais il semblerait que ses déclarations énigmatiques du 1er novembre ne soient qu'un bluff, une tentative de prendre le dessus avant la réouverture des négociations autour d'une prolongation de contrat avec Mercedes. Car s'il a déjà entériné sa victoire finale au classement pilotes 2020, Lewis Hamilton n'a pas encore terminé la saison. Trois manches sont encore à disputer avant la fin des hostilités le 13 décembre prochain. S'il tentera évidemment d'accroître son nombre de victoires en F1, le Britannique a un gros objectif : cette fameuse prolongation de contrat.

Dans un contexte troublé par la crise sanitaire, jetant le doute sur l'avenir à court terme du championnat, les négociations sont encore plus compliquées qu'à l'accoutumée. Passées au second plan, elle devraient avancer d'ici les prochains jours ou semaines, maintenant que les titres pilotes et constructeurs ont été décrochés. A 35 ans, Lewis Hamilton portera une attention particulière à la durée de son contrat et à son salaire, alors que le monde la Formule 1 promet d'entrer dans une période de restriction et de régulation.

L'intéressé ayant réaffirmé son désir de poursuivre l'aventure ce dimanche, une issue favorable à sa prolongation de contrat semble plutôt probable. Et une fois cet obstacle franchi, le septuple champion du monde devrait voir une voie royale s'ouvrir devant lui. Sa suprématie et celle de sa monoplace sont telles que les trois mois de coupure avant la saison 2021 paraissent insuffisants pour ses adversaires dans leur projet de combler le gouffre qui les sépare du duo Hamilton-Mercedes. D'autant que les répercutions financières liées à la Covid-19 poussent la Formule 1 vers un statu quo.

La concurrence doit panser ses plaies avant de nourrir ses ambitions

2021 devait être la première année d'un championnat plus équilibré grâce à un plafonnement budgétaire imposé aux écuries (140 millions de dollars par an pour toutes les dépenses hors salaires des pilotes et opérations marketing) et à des restrictions sur le plan technique. Les pas que souhaitent faire la F1, déjà prévus pour être très progressifs, risquent de l'être encore plus. A court terme, l'hégémonie de Mercedes n'est pas encore menacée par un rival.

Il y aura des changements de baquets : Carlos Sainz Jr arrivera chez Ferrari, Sebastian Vettel chez Aston Martin (ex-Racing Point), Daniel Ricciardo chez McLaren et Fernando Alonso chez Alpine (ex-Renault). Mais Red Bull conservera son moteur Honda pour une dernière année et la sortie de crise chez Ferrari n'est pas garantie. La Scuderia, habituel principal adversaire de Mercedes, a traversé 2020 avec un moteur beaucoup moins puissant (au moins 50 chevaux de moins que la saison précédente d'après des relevés GPS) et si elle en récupérera un autre dès 2021, "très prometteur" d'après son patron Mattia Binotto, aucun vrai test n'a été fait sur un circuit.

Son homologue et rival de chez Mercedes, Toto Wolff, n'est pas inquiet. "Je ne pense pas que le classement entre les équipes va changer la saison prochaine. Il y aura des équipes, comme Ferrari, qui feront une croix totale sur 2021. Ces écuries développeront leurs monoplaces pour 2022 dès le début de la saison", a-t-il déclaré à l'ORF la semaine dernière. C'est donc dans un contexte troublé, mu par la recherche de stabilité, et avec aucun adversaire ambitieux déclaré que Lewis Hamilton devrait se lancer dans la saison 2021, mais pour cela il faudra d'abord acter sa prolongation chez Mercedes.

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