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Feu vert pour les consignes d'équipe

La Fédération internationale automobile (FIA) a décidé d'admettre de nouveau les consignes d'équipe en Formule 1. Après avoir condamnée à 100 000 euros d'amende l'écurie Ferrari pour avoir enfreint ce règlement en ordonnant à Massa de laisser passer Alonso cette saison, la FIA fait donc machine arrière dans sa réglementation. Tout en interdisant "toute action susceptible de porter préjudice au sport".
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

La FIA n'est plus à un tango près. Ferrari a enfreint le règlement interdisant les consignes d'équipe cette saison ? Une amende de 100 000 euros et elle change le règlement à l'issue de la saison. Voilà comment la Fédération internationale avoue implicitement que son règlement n'était pas adapté. Ou faut-il comprendre dans cette décision que la puissance de la marque italienne est telle qu'il vaut mieux enlever ce qui peut la gêner ? En tout cas, désormais, toutes les équipes vont pouvoir donner des consignes aux pilotes, comme l'avait fait l'écurie du Cheval Cabré lors du Grand Prix d'Allemagne en ordonnant à Felipe Massa de laisser passer son coéquipier Fernando Alonso, mieux placé que lui au championnat du monde. La polémique née de cette intervention illégale n'avait abouti qu'à une amende de 100 000 euros. "Assez d'hypocrisie, cela s'est toujours produit", s'était ainsi indigné le président de Fiat et de Ferrari, Luca di Montezemolo, après les faits. "Si quelqu'un court pour Ferrari, les intérêts de l'équipe passent avant ceux de cette personne", avait-il poursuivi. Interdire des ordres d'équipe étant maintenant "effacé" du règlement, la FIA a cru bon préciser que "tout action susceptible de porter préjudice au sport" resterait punissable par des pénalités ou des amendes.

En prenant quelques raccourcis, Fernando Alonso pourra de nouveau bénéficier d'un ralentissement volontaire d'un coéquipier pour remporter le Grand Prix d'Allemagne comme cette année (ou un autre), mais il ne pourra pas tirer profit d'une sortie de route volontaire de son coéquipier (Nelson Piquet Jr) pour faire entrer la voiture de sécurité et remporter ensuite le Grand Prix de Singapour en 2008, à l'origine du "crashgate" avoué officiellement par Renault en début de semaine. Le hasard fait qu'à chaque fois, ces pratiques ont eu pour principale victime le même pilote: Felipe Massa. Et à chaque fois, le pilote espagnol s'en est sorti blanc comme neige. La règle sur les consignes d'équipe avait été instaurée en 2002 après que la Scuderia en eut abusé sous l'ère Michael Schumacher.

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