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Alonso: "La plus belle victoire de ma carrière !"

L'Espagnol Fernando Alonso, vainqueur dimanche du GP d'Europe de Formule 1, a qualifié cette 29e victoire en F1 de "plus belle de sa carrière", évoquant notamment toute l'émotion qui l'a entourée, dans son pays, devant son public.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le bonheur de Fernando Alonso après sa victoire à Silvestorne. Son seul succès de la saison. Malgré beaucoup de volonté, la Scuderia ne disposait pas de la monoplace pour rivaliser avec Red Bull et McLaren. Quatrième du classement des pilotes.

Q: Qu'est-ce que ça fait de remporter cette victoire ?
R: "C'est difficile d'exprimer avec des mots ce que je ressens en ce moment. Remporter un Grand Prix dans son pays est quelque chose d'unique, c'est un sentiment très spécial. J'ai eu l'opportunité de le faire à Barcelone en 2006, avc Renault, et je me souviens encore parfaitement de ce jour-là. Et maintenant je le refais, ici à Valence, dans cette équipe spéciale, Ferrari, devant des tribunes pleines de rouge et remplies de drapeaux espagnols. Avec aussi l'Euro de football, je me sens très fier d'être un sportif espagnol en ce moment, et remporter cette course en Espagne, c'est probablement ma plus belle victoire en termes d'émotion. Je ne peux la comparer à aucune autre".

Q: Est-ce que vous avez conscience d'avoir remporté une course spéciale ?
R: "C'est ça la Formule 1, c'est imprévisible, surtout les bons moments. Ca reste un sport et c'est l'essence du sport, ces histoires de hauts et de bas. Samedi, c'était dur, parce qu'on était tristes de ne pas rentrer en Q3 (ndlr: la dernière partie des qualifications, réservée aux auteurs des 10 meilleurs chronos en Q2). Mais il ne faut jamais abandonner, car tout peut arriver dans le sport, et encore plus en F1. Il y a tellement de facteurs, les voitures, les freins, les moteurs, tout peut casser à tout moment, et tellement de choses qu'il faut maîtriser: le départ, la stratégie, les manoeuvres de dépassement. Quand on met tout ça ensemble, ça fait un GP de F1. Il faut s'en souvenir, tout le temps: jusqu'au dernier tour, il faut rester positif et avoir confiance".

Q: Pourquoi cette victoire vous fait-elle autant plaisir ?
R: "J'ai tellement de remerciements à faire à tant de monde, l'équipe, les fans, pour tout le soutien que j'ai reçu ce week-end. Surtout après les qualifications d'hier (ndlr: 11e sur la grille de départ), on ne pouvait pas imaginer qu'on pourrait faire un bon résultat, se battre pour le podium ou quelque chose comme ça. Quand je me suis retrouvé 3e après la neutralisation, je me suis dit: +vivement le drapeau à damiers, que je puisse faire la fête sur le podium+. Deux tours plus tard, je double Grosjean et je me redis: +pourvu que ça s'arrête maintenant+. Puis Vettel s'arrête (ndlr: panne d'alternateur) et là ça devient très long jusqu'à la fin. C'est difficile de dire avec des mots ce que je ressens au fond de moi".

Q: Quelles ont été les moments-clé de cette course ?

R: "C'était une course incroyable, avec un départ incroyable, de belles bagarres, je me souviens de six ou sept dépassements où c'était très serré, notamment quand j'ai dépassé Grosjean après la neutralisation. On s'est touchés, j'étais un peu inquiet, puis on a tout vérifié sur les écrans de contrôle, au stand et il n'y avait rien d'anormal, donc ça m'a bien rassuré. Dans tous ces moments-là, ça peut basculer, on peut finir dans le mur ou gagner la course. Aujourd'hui, tous ces facteurs sont allés dans notre sens, on a eu de la chance et ça vaut la peine de se réjouir".

Q: Comment envisagez-vous la suite du championnat et croyez-vous au titre ?
R: "Je pense qu'il faut rester prudents, honnêtes avec nous-même et nos supporteurs, en disant qu'on va continuer à travailler jour et nuit pour être compétitifs et nous battre pour le titre, car c'est toujours l'objectif absolu pour Ferrari, quel que soit le championnat, l'histoire ou le niveau de notre équipe. Mais il faut se souvenir qu'hier (en qualifications) nous étions P11 (11e) et P13 (13e), donc il y a encore du travail. C'est vrai qu'on y croit et qu'on n'abandonnera jamais, mais on sait aussi qu'on n'est pas dans la position qu'on souhaite, il y a encore quelques voitures plus rapides que la nôtre, on ne peut pas se le cacher".

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