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Fernando Alonso : "Tout est un challenge pour moi"

La Formule 1, c’est fait. Le Mans, c’est fait aussi. Double champion du monde de F1, double vainqueur des 24h, Fernando Alonso s’essaye à une nouvelle discipline: le rallye raid. Une nouvelle expérience après sa découverte –mitigée - des 500 miles d’Indianapolis  (un abandon et une non qualification) Dans l’histoire, ils sont 9 pilotes de F1 à s’être frotté au Dakar. Ils ne sont que deux à l’avoir emporté : Jacky Ickx, en 1983, et Jean-Louis Schlesser (1999-2000). Comment dit-on « sacré défi » en espagnol ?
Article rédigé par Gael Robic
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Après Indianapolis, après les 24h du Mans, pourquoi s’essayer au rallye raid ?
Fernando Alonso : "Je crois que le Dakar est l’une des courses les plus difficiles au monde. Une course avec une histoire, où s’affrontent les meilleurs pilotes de la discipline. C’est une course que tout pilote se doit d’essayer un jour. C’est un challenge difficile et excitant."

En 3 mots, le Dakar, c’est…
FA : "Nouveau ! Aventure. Extrême."

C’est un monde différent de celui que vous connaissez habituellement…
FA : "Tout est différent ! Tout est un challenge pour moi ! Comprendre le terrain, appréhender les dangers, piloter avec un copilote, trouver le bon rythme, la poussière… c’est tout nouveau pour moi. Dans le road book, certains mots sont familiers pour les autres pilotes, mais pour moi…Il faut assimiler tout çà le plus vite possible." 

Et au volant ?
FA : "Pour l’instant, c’est pas mal. C’est très sympa à conduire. Après, courir après la montre, le chrono, c’est assez stressant, mais la voiture est vraiment très agréable. J’apprécie déjà cette expérience."

Vous avez collectionné les titres et les records en F1 et en Endurance. Quel objectif vous êtes-vous fixé en rallye raid ?
FA : "On n’a pas d’objectif précis pour le moment. On manque de références, car j’ai surtout roulé en essais jusqu’à présent (NDLR : l’espagnol a parcouru plus de  3 000km en test, entre l’Afrique du Sud, la Namibie et la Pologne, avant une nouvelle séance à Dubaï courant novembre). Je prends tout çà jour après jour, étape après étape. Après, sous le casque je reste un compétiteur !"

Votre coéquipier chez McLaren F1 était Carlos Sainz JR. C’est un sentiment particulier de courir contre son père ? 
FA : "J’ai grandi en regardant les exploits de Carlos Sainz en rallye. C’est un modèle pour les types de ma génération. J’ai couru avec « Carlito » en F1, et maintenant son père ! Rouler avec Carlos, c’est un honneur pour moi. Je suis très proche des deux, ce sont des amis. C’est très spécial."

"Nasser (Al Attiyah) est un champion"

Dans la voiture, quelles sont vos relations avec Marc Coma, votre copilote ?
FA :
"Ça se passe très bien depuis le premier jour. J’ai tellement de choses à apprendre, je ne pouvais pas trouver meilleur copilote que Marc, avec une telle expérience. Mais c’est nouveau aussi pour lui, qui vient de la moto ! (NDLR : Marc Coma, quintuple vainqueur Dakar à moto). Marc m’aide pour la navigation bien sûr, mais aussi en pilotage, en lecture du terrain. Plus qu’un copilote, il me fait profiter de tout son passé. Il a un rôle clé. J’ai le meilleur dans ce domaine."

Vous avez roulé en Namibie, en Pologne. Vous avez aussi passé deux jours au Qatar avec Nasser Al Attiyah. Une formation accélérée ?
FA : "Nasser est un champion. Honnêtement, dans les dunes, c’est le meilleur. Ces deux jours avec lui, à le suivre, il m’a appris beaucoup de choses. Chaque minute passée avec lui m’a fait progresser !"

Ce qu’ils en pensent...

Carlos Sainz (pilote Mini, double vainqueur du Dakar) : "J’ai beaucoup insisté pour qu’il court le Dakar! C’est un grand ami, un grand pilote. Je suis heureux qu’il se soit décidé !

Nasser Al Attiyah (pilote Toyota, triple vainqueur du Dakar) : "C’est un chic type. Il veut vraiment apprendre. Je lui ai donné 2/3 conseils. Bien sûr, il a besoin d’expérience, ça va prendre du temps, mais il fera du bon boulot."

Jean-Marc Fortin (Team manager Toyota Overdrive) : "Il ne vient pas en touriste! Il veut vite apprendre. Seb Loeb avait une expérience de rallye, lui vient d’un monde totalement différent. C’est une bonne nouvelle pour la discipline. Moi, j’y crois! Je pense que les gens vont être surpris."

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