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Dakar - Mathieu Baumel: "Pas assez d'avance pour gérer"

Mathieu Baumel, aux côtés du Qatari Nasser al-Attiyah (Toyota), est fermement installé en tête du Dakar-2019, à la veille de la journée de repos samedi. Mais pour le copilote français, déjà vainqueur du rallye-raid en 2015, 24 minutes, ce n'est pas "assez d'avance pour gérer".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (FRANCK FIFE / AFP)

C'était une équipe compliquée, en marathon, sans assistance et avec beaucoup beaucoup de sable ?
Mathieu Baumel:
"C'était deux étapes difficiles en fait. C'était un sacré morceau, long, difficile et éprouvant pour tout, pour le physique et la mécanique. On est assez contents de s'en être sorti convenablement. On est très fatigués, avec Nasser. Je pense qu'on fait ce qu'il faut dès la première journée pour qu'il n'y ait pas de problème. Il fallait être devant, être bien placés pour le départ avec Stéphane Peterhansel. Il fallait gérer la poussière et éviter les catastrophes du parcours. Je suis content de ne pas avoir à ouvrir la 6e journée, qui va être compliquée..."

Vous êtes tombés sur un grand Sébastien Loeb, qui termine dix minutes devant vous.
M.B.:
"Un grand bravo à Sébastien Loeb et Daniel Elena parce que ce qu'ils ont fait aujourd'hui (vendredi), c'était juste largement au-dessus de tout le monde. Ils ont sans doute pris des risques mais ils font un très bonne étape."

"Cette deuxième semaine sera encore plus difficile"

Tout ce fesh fesh en fin de parcours a-t-il vraiment rendu les choses plus difficiles ?
M.B.:
"C'était très compliqué. En plus, il y avait du vent et même du brouillard. On était très en difficulté en visibilité. Un tel fesh (sable mou), comme ça, c'est rare parce qu'il est tellement fin qu'il avance avec toi. Déjà que, quand on y voit, on peut être piégé par une pierre, un trou, un ravin... Là, c'était très stressant. On s'en sort, c'est positif. Et on n'est pas si mal au classement. On va essayer de conserver ça même si on sait que cette deuxième semaine sera encore plus difficile et que rien n'est joué."

Vous avez 24 minutes d'avance au général. C'est beaucoup et très peu à la fois ?
M.B.:
"24 minutes, ce n'est rien du tout. C'est un ensablement, plusieurs crevaisons, des problèmes mécaniques... Et puis ceux qui sont derrière, ce n'est pas n'importe qui. Dans les cinq premiers, rien n'est joué. On est en tête à la journée de repos. Il va falloir gérer les trois grosses prochaines étapes. La voiture va êtr remise à neuf parce qu'elle a bien morflé sur ces deux jours dans la caillasse et le sable. Je n'ai pas de soucis pour la voiture, à nous de ne pas faire trop d'erreurs."

Ne pas s'ensabler

Est-ce que vous pensez, comme Nasser al-Attiyah, que Stéphane Peterhansel est votre principal adversaire ?
M.B.:
"Je le pense. Loeb remonte très fort mais il est 40 minutes derrière. Le sable, les dunes, c'est un peu compliqué. Ce n'est pas son fort. Après, il a fait un belle étape aujourd'hui, ce n'était pas facile. Stéphane, avec David Castera (son copilote, NDLR), c'est sûr, va faire de belles étapes. Ils vont jouer sur nos erreurs, à nous d'en faire le moins possible."

Quelle tactique allez-vous adopter ? Faut-il gérer ou bien attaquer ?
M.B.:
"C'est compliqué. La tactique, déjà, c'est de ne pas s'ensabler. Puis de ne pas se perdre trop. Si tout ça fonctionne, on devrait pouvoir essayer de garder une bonne place sur le podium. Mais savoir qui va être devant, je suis incapable de le dire. C'est trop loin, trop dur, trop long. On n'a pas assez d'avance pour pouvoir gérer quoi que ce soit."

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