Dakar 2022 : Giniel De Villiers écope finalement de cinq minutes de pénalité pour avoir renversé un motard
Le pilote sud-africain (Toyota Gazoo Racing) avait percuté le motard chilien Cesar Zumaran lors de la 1re étape, une séquence qui avait entraîné de vives réactions.
La sanction s'est fait attendre, mais elle est bien tombée. Pour avoir percuté le motard Cesar Zumaran lors de la première étape, Giniel De Villiers a reçu une pénalité de cinq minutes au classement général du Dakar, lundi 3 janvier, en fin de journée. L'incident était survenu autour de Ha'il, quand, au passage d'un goulot d'étranglement, le pilote Toyota avait percuté par l'arrière le Chilien. Zumaran n'avait pas été blessé, mais choqué, il avait perdu beaucoup de temps.
Dévoilé par France 4 dimanche au terme de la première étape, l'incident avait provoqué de nombreuses réactions et des appels à une sanction envers l'expérimenté Giniel De Villiers. Après avoir fait tomber Zumaran de sa KTM, il avait poursuivi son chemin, après que Zumaran lui a fait un signe de la main. Des circonstances qui ont poussé les commissaires de piste, alertés à la fin de l'étape par le motard furieux du comportement du Sud-Africain, à la clémence.
Cet accrochage est l'une des images du jour sur le #Dakar2022
— francetvsport (@francetvsport) January 2, 2022
Percuté par Giniel de Villiers, le motard chilien Cesar Zumaran a pu reprendre la route.
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"C'était sur une section de spéciale avec du sable et des gros rochers. Je roulais lentement et j'ai vu le motard sur la gauche, a expliqué l'intéressé, qui a ensuite donné davantage de détails sur l'accident dans une publication Instagram postée tôt mardi. Il y avait suffisamment de place à droite pour passer en toute sécurité mais notre voiture a été déportée subitement vers la gauche par une pierre."
De Villiers a expliqué à la direction du Dakar que le geste de Zumaran lui indiquant de passer l'a conduit à poursuivre sa route. "J'ai dépassé la moto et je ne voulais pas m'arrêter car le sable était très mou à cet endroit. Je ne voulais pas m'ensabler." Tout en précisant ensuite sur Instagram regretter la tournure de la situation. "Nous aurions dû nous arrêter pour vérifier à deux fois qu'il allait bien, mais comme il nous avait fait signe, nous avions compris que cela allait. Je veux m'excuser pour ne pas m'être arrêté, et pour tout cet incident malheureux."
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De Villiers également sous le coup d'une autre enquête
Si l'accident de dimanche semble désormais clos – les deux équipages sont encore en course, Giniel De Villiers pointe notamment au 4e rang au général chez les autos -, les ennuis ne sont peut-être pas terminés pour le pilote Toyota Gazoo Racing. Un deuxième communiqué des commissaires de la FIM (Fédération internationale de motocyclisme) publié mardi matin fait état d'une deuxième enquête impliquant le vainqueur de l'édition 2009. Celui-ci est suspecté d'avoir roulé sur une autre moto durant la deuxième étape lundi.
"Lundi à 21h00, le jury a échangé avec le pilote #163 (ndlr : le Marocain Mohamedsaid Aoulad Ali), qui a rapporté une chute derrière une dune. Cela s'est produit au niveau du kilomètre 180 de la spéciale, autour de 11h00 du matin. Le pilote était en train de redresser sa moto, quand il a entendu un véhicule approcher et s'est écarté. Le véhicule est passé par-dessus le sommet de la dune et a roulé sur la moto, lui causant d'importants dégâts."
A nouveau, De Villiers est suspecté de ne pas s'être arrêté pour vérifier la situation et l'état de santé du pilote, heureusement, là aussi indemne. Une sanction ne pourrait intervenir que sur la décision des commissaires de la FIA, qui régit le respect du règlement sur le Dakar 2022.
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