Dakar 2020 : "Il y a une volonté d'ouverture" explique David Castera
Avez-vous hésité avant d'organiser la course en Arabie saoudite, montrée du doigt pour ses manquements aux droits de l'Homme ?
David Castera : "Oui bien sûr. On s'est réuni pour réfléchir. Mais on a eu beaucoup de garanties du pays, on sait qu'il y a une volonté d'ouverture. Le Dakar n'est pas le premier à aller en Arabie saoudite, il y a déjà beaucoup de gens qui y vont. Il y a beaucoup d'entreprises qui travaillent là-bas, qui investissent, beaucoup d'épreuves sportives. La Formule E a ouvert la voie, il y a eu des matches de tennis, des matches de foot, des matches de catch, des matches de boxe. Donc le Dakar s'inscrit dans la lignée de tous ces événements. L'Arabie saoudite veut s'ouvrir, donc elle se sert de ces événements pour se faire connaître, pour faire découvrir le pays, pour attirer les touristes. C'est un développement d'abord par le sport."
Y a-t-il eu une baisse du nombre d'inscrits en raison de ce changement de continent ?
D. C : "Non, au contraire. Certes, on a perdu des concurrents d'Amérique du sud. Ils venaient parce que c'était chez eux. Là, le transfert pour eux est un peu compliqué et trop onéreux dans un contexte économique difficile. Mais on a compensé en Europe. Et au final, on aura une vingtaine de concurrents supplémentaires par rapport à l'an dernier. Il y aura environ 350 à 360 équipages au départ du Dakar."
La décision d'aller en Arabie saoudite a-t-elle eu une incidence sur le nombre de femmes au départ, dans ce pays qui n'autorise les femmes à conduire que depuis plus d'un an ?
D.C : "Non, on en a toujours autant. Ça varie entre 10-15-20 chaque année. Je crois qu'il y en a une quinzaine cette année, comme d'habitude. Toutes les femmes sont les bienvenues. Il y a les femmes qui font la course, il y a aussi beaucoup de femmes en assistance et dans l'organisation. La seule chose qu'on leur demande c'est d'être couverte au niveau des jambes et des bras, mais elles peuvent être habillées tout à fait normalement et pourront venir sans aucun problème en Arabie saoudite."
Avec AFP.
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