Dakar 2016 : Nasser al-Attiyah a joué et il a perdu
Il s’était levé le couteau entre les dents. Des notes dans tous les sens, son copilote Matthieu Baumel avait travaillé son road book comme jamais. Dans les dunes de Fiambala, le Qatari était prêt à dévorer les Lionnes. Son sens inné de la chasse et son aptitude au tir (il est médaillé olympique du skeet, ndlr) l’avait conduit dans les traces des 2008 DKR de Stéphane Peterhansel et Carlos Sainz. Pas longtemps. Mi-guépard mi-autruche, le pilote Mini s’est très vite retrouvé la tête dans le sable. « On a fait un tonneau en tapant un talus après 10 km dans la spéciale et on a pas mal attendu pour pouvoir remettre la voiture sur ses roues, regrettait Al-Attiyah. Il fallait prendre des risques aujourd’hui… »
"Content d'être arrivé au bout"
Sans bobo et sans capot avant, la Mini N.300 finissait par se relancer mais pas sur le même rythme. « C’était compliqué car la voiture était abîmée et il fallait finir l’étape sans nouveau problème, raconte Al-Attiyah. Au final je suis content d’être arrivé au bout. Le toit et le système de refroidissement étaient endommagés, et nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour vérifier que tout allait bien. » Le bilan comptable est lourd. Même si le problème de Carlos Sainz lui fait gagner une place, il lâche plus de 50 minutes (52’25’’) à « Peter ». Pointé à une heure pile du leader, il regarde désormais derrière lui. « On a malgré tout réussi à ne pas trop perdre de temps sur Giniel et Mikko. On est deuxième au général, il faut maintenant essayer de conserver cette position. » L’objectif est revu à la baisse. Peugeot doit souffler…
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