Coma dans son jardin
"Beaucoup me demandent si finalement la course que je livre n'est pas avant tout une course contre Cyril. Évidemment, je réponds non, non même si je connais son talent. Mais c'est pas mon adversaire, nous sommes amis dans la vie. L'adversité, en réalité, selon la compétence que l'on a ou pas pour vaincre les obstacles, c'est d'abord soi-même, savoir où l'on en est et jusqu'où on peut aller dans la prise de risque. Il faut appréhender le Dakar qui est une course totalement à part. C'est pour ça qu'elle est passionnante. Pour bien s'en sortir, il ne faut pas perdre de vue que c'est un défit extrême, comprendre les subtilités et les diversités du terrain. Je dirai presque que la vitesse même et la puissance sont moins important que la technique de pilotage et le sens tactique".
"Un Dakar, c'est un épreuve physique mais ça demande aussi une concentration de tous les instants. Parce qu'on peut avoir la meilleure moto, faire tous les efforts que l'on veut, affronter toutes les difficultés en serrant les dents, si on perd la vigilance, si l'on perd sa concentration, on se retrouve très rapidement hors-jeu. Les pistes ne donnent pas de deuxième chance. Il faut savoir aborder les dunes, mais il n'y a pas que ça. Aujourd'hui par exemple (lundi), c'était une spéciale longue et éprouvante mais pas particulièrement piègeuse. Pourtant, il ne fallait pas lâcher les traces, et bien rester dans la course. C'est ce que j'ai fait et ça m'a souri. Mais attention, rien n'est fait".
"Le Dakar se rejoue chaque jour. Il y a encore des parcours abrupts à travers les terres chiliennes, et puis il a l'inconnue péruvienne. Ces nouvelles portions qui ont été ajoutées peuvent faire du dégât. On me dit que ce sera un peu une configuration à l'Africaine, sur des portions très désertiques avec de longues distances où l'on se sentira un peu seul. Ce ne sera donc pas de tout repos. Et ce sera peut-être plus ouvert que les années précédentes. C'est aussi ça la magie du Dakar, savoir qu'on peut faire un grand pas vers un podium en survolant une spéciale, mais aussi qu'un peut tout perdre sur une faute. Il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers".
Interrogé sur l'issue finale, Marc Coma a fait de l'humour en adressant un clin d'il à Marc Després: "si l'on me dit que la victoire reviendra à l'un de nous d'eux, alors la logique voudrait que ce soit Cyril qui l'emporte. Nous sommes à égalité de victoires, et ici en un contre un pour prendre l'avantage. Mais malgré tout, j'aimerai bien engager une séquence positive en gagnant une deuxième fois de suite.
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