Chaleco Lopez gratte une place et presse Despres
Francisco Chaleco Lopez a le sourire. Le Chili, son Chili, peut être fier de lui. Depuis Lima jusqu'à La Serena, le pilote KTM a montré qu'il avait un jour l'étoffe pour remporter le Dakar. Sur son terrain, il a même réussi à chatouiller Cyril Despres. "Tout va bien. On est arrivé à La Serena, savourait-il à l'arrivée de la spéciale. La semaine a été dure et l’étape d’aujourd’hui très rapide. Sur la fin j’ai pu passer en tête. Et donc la journée a été bonne. Jusque là j’ai fait les choses comme il fallait. Je suis content. Mais il faut que je m’occupe de la moto. Il y a des choses dans la boite de vitesses qui ne vont pas. Je vais en parler avec le mécanicien pour voir quelle est la solution pour demain. Surtout on s’approche de Santiago et ça c’est bien ».
Despres gère
Cyril Despres n'a pas vacillé mais son trône a connu une période de turbulence dans la dernière grosse difficulté de ce 35e Dakar. Avant la dernière portion, l'écart entre Chaleco Lopez et le Français était de onze minutes. A ce moment, le quadruple vainqueur du Dakar n'avait plus que deux petites minutes d'avance au général. Quant à Ruben Faria, porteur d'eau et dauphin de Despres, il était lui relégué à près de quinze minutes du Chilien. On n'était plus très loin d'un incroyable coup de théâtre alors que la sérénité avait gagné le camp du team officiel. Sous pression, Despres lâchait les chevaux dans les parties plus techniques et ramenait son retard à 5'25". "J'étais bien dans la première partie, où il y avait pas mal de navigation, a indiqué Despres. Ensuite, j'ai vu que j'avais repris du temps à Chaleco, et qu'il n'allait pas s'envoler en 140 km. Alors je me suis dit qu'on allait être un peu prudent avec la mécanique. Comme j'ai avalé pas mal de poussière pendant la matinée, j'ai préféré gérer, à la cool. Avec Ruben, on a essayé ! A sa décharge, la navigation n'était vraiment pas évidente dans la matinée, il y avait deux ou trois lectures de pistes assez compliquées à déchiffrer. Pour ce qui est de la célébration, on a encore 220 kilomètres aujourd'hui, et 690 demain, ce n'est pas une balade." Avec 8'15" avant la dernière étape, Despres semble toutefois à l'abri d'un mauvais coup d'autant l'ultime chrono du Dakar ne devrait pas permettre à Chaleco de combler son retard.
Faria recule
En revanche, Ruben Faria a abandonné sa 2e place au Chilien sans grand regret. Si Despres s'impose, il aura rempli la mission qu'on lui avait confié. "Je savais que j’allais perdre du temps, mais je ne savais pas qu’il allait rouler aussi vite que ça, a indiqué l'Espagnol. Nous avons fait une erreur au km 191, avec Barreda et Verhoeven, et nous sommes revenus en arrière. Ensuite, j’ai vu que Chaleco roulait très fort, et je me suis dit qu’il ne fallait pas que je risque de tomber pour aller chercher cette deuxième place. Je ne suis pas venu pour ça, je suis venu pour Cyril. Je ne voulais pas faire de bêtise." Frans Verhoeven, vainqueur à Copiapo, et Alain Duclos, 4e, n'ont pas pu rééditer leur performance. En ouvrant la piste, le Néerlandais de Yamaha s'exposait au retour de la meute. Il a été repris puis dépassé. L'ancien équipier de Chaleco chez Aprilia a terminé avec 27'57" de retard à l'arrivée de la spéciale. Quant au pilote franco-malien de Sherco, de nombreux soucis ont accablé sa moto et l'ont contraint à stopper sa course de longues minutes. Un autre ténor a eu des problèmes : Kurt Caselli. L'Américain est toujours arrêté en piste et va encore dégringoler au classement. Même si proche de son terme, un Dakar n'est jamais fini.
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