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Chaleco l'idole du Chili

Victorieux de la première spéciale de ce rallye, tout un symbole, Francisco "Chaleco" Lopez est entré dans la légende pour le public chilien dont il porte désormais tous les espoirs. Aujourd'hui il arrive chez lui et espère marquer un grand coup. Car pour lui, le Dakar est devenu son épreuve. Après être passé si près du podium l'an dernier, il revient avec une ambition intacte.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Comme tous ses adversaires, le Chilien était très fatigué après la longue liaison depuis Fiambala, et la traversée de San Francisco, d'autant qu'elle intervenait après plusieurs étapes difficiles. Pourtant, paradoxalement,le fait d'avoir éviter des efforts supplémentaires à cause du mauvais temps peut le servir dans le désert chilien qu'il connaît très bien. Cependant la spéciale est de 400 km et l'usure risque de se faire sentir. Ce qui n'entame rien l'optimisme de Chaleco, qui reste aux avants-postes et n'en revient pas lui-même. "Je ne m'attendais vraiment pas à être si bien placé en arrivant chez moi.Mais je suis allé au combat tous les jours et finalement la régularité finit par payer". Le patron du Dakar, Etienne Lavigne, qui lui avait rendu hommage l'année dernière, ne s'était pas trompé sur son compte: "Je reste touché par ce qu'a vécu Chaleco Lopez dans les derniers kilomètres de la dernière spéciale, où il a perdu sa place sur le podium. Ce véritable guerrier qu'il  été durant toute la course nous a offert, malgré lui, l'image d'un champion qui se retrouve confronté à un coup du sort terrible".

Car le mot guerrier est bien celui qui convient au jeune Chilien, qui n'a toujours pas digéré d'être passé à côté de sa dernière spéciale, et a dû encaisser ensuite une douloureuse blessure au rallye de Tunisie. Il est pourtant revenu, il est  toujours là quand ça bastonne, et l'air du Chili devrait davantage encore lui donner des ailes.

"Avant de venir au Chili, avec une bonne équipe et une bonne auto Aprilia, dans le plus grand rallye du monde, celui que je rêve de pouvoir remporté un jour,  je n'avais aucune carte dans ma manche, si ce n'est de sortir dès que je peux pour attaquer comme un fou...Je vais continuer à fonctionner avec la même stratégie." Même s'il n'est pas à 100% il ne peut pas ne pas tout mettre durant les étapes chiliennes, car il est attendu par ses fans pour qui il est devenu le représentant chilien. Ce qui le pousse à des prodiges mais aussi quelquefois à se mettre à la faute comme l'a fait ce samedi après le CP1, avant de remonter sur son Aprilia et de reprendre la course.

"Tant que je ne serai pas out, tant que je pourrai me battre à armes égales et que physiquement je n'accuserai pas trop le coup, j'attaquerai et j'essaierai de coller à mes principaux adversaires.Quel que soit le résultat, je ne veux pas avoir de regrets comme l'année dernière. Le Dakar est une compétition tellement forte, avec tellement de sensations, surtout ici sur mes terres, que je dois être au niveau de ce qu'on attend de moi",a-t-il déclaré. Comptons sur lui pour faire le spectacle.     

Son entraîneur Carlos Basualto: "Beaucoup d'entre nous ont été favorisés par l'annulation de l'étape de vendredi, même si la liaison a été très longe, ce n'était qu'une liaison. Chaleco vient de connaître de graves blessures et ce qu'il réussit à faire est tout simplement incroyable. Nous avions au départ l'objectif d'atteindre le Top 10, et finalement le voilà au pied du podium. C'est une épreuve très difficile avec la chaleur, et les obstacles sur le prcours, parce que son niveau de forme n'est pas optiamal pour de tel parcours sur le sable. Son corps n'est pas près pour gagner. Peut-être bientôt pourra-til se rapprocher de Despres et Coma, mais pour aujourd'hui, il n'est pas à leur niveau".

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