Avis de tempête sur le bivouac
Il y a des signes qui ne trompent pas. Cheich sur les cheveux pour les uns. Masque de ski pour les autres. Oui, Eole a décidé de montrer sa toute puissance sur Calama, ville minière à plus de deux milles mètres d’altitude. Ok, c’est un peu ronflant comme introduction. Disons juste que ça soufflait fort sur le haut plateau chilien. En arrivant en bus ce matin, la couleur ocre des tentes blanches nous avait mis la puce à l’oreille. Bienvenu pour une séance de peinture à ciel ouvert.
Opération camouflage
Quand un nouveau prépare son premier Dakar, il demande souvent ce qu’il faut apporter. Il y a deux choses indispensables à mettre dans son bagage : de la crème solaire haute protection et un masque de ski. On nous rit souvent au nez à l’énoncé du second. Mais quand vient la tempête de sable, on aperçoit un petit clin d’œil à travers la fine pellicule plastique qui va préserver nos yeux jusqu’à l’arrivée. Quand on n’y voit pas à quinze mètres comme aujourd’hui, le bivouac de Calama prend des allures de ville fantôme. Quel dommage pour les centaines de Chilien massés autour du campement.
Pas des vacances
Dans ces conditions difficiles, il faut continuer à faire comme si les rafales n’existaient pas. A l’entrée du bivouac, le contrôle horaire d’arrivée tient bon sa place contre vents et poussières. Les blocs sont couverts de sable, les tampons encrassés et la journée dure parfois une vingtaine d’heures. L’un des commissaires se souvient des paroles qu’on lui souffle en décembre. « A chaque fois que je pars sur le Dakar, on me souhaite de bonnes vacances. Ce n’est pas le cas car on bosse dur et les conditions sont parfois compliquées. » A la restauration, les couverts s’envolent et le repas croque sous la dent. On fini par y prendre goût… Et ce soir, c’est surgelé à la cantine. En plus du vent, on annonce des températures très fraîches. Vivement demain !
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