Audi sans forcer
Il a flotté un air de Q3 sur le coup de 23h30. A l’image de la F1, l’excitation de la pole a contaminé toutes les catégories. Tout le monde rongeait son frein à cause de la pluie et des multiples drapeaux rouges. Quelques secteurs se sont allumés en rouge (couleur du meilleur temps absolu) mais seul le bleu (couleur du meilleur temps individuel) a illuminé le tableau des chronos. Oliver Jarvis et Stéphane Sarrazin ont allumé les premières mèches sur l’Audi N.3 et la Toyota N.8. Le Français rétablissait une certaine logique en réintégrant le Top 5, puis la 2e ligne en chipant le 4e temps à la TS030 N.7.
La N.1 rend les armes
Pour la pole, André Lotterer avait dégainé en espérant refaire le coup de l’an dernier quand il avait privé Loïc Duval du meilleur temps. C’était bien parti avec un premier secteur plus rapide mais l’Allemand a été confronté à un trafic trop dense pour tenir le rythme jusqu’au bout. Seule consolation pour les tenants du titre, la N.1 s’était replacée sur la première ligne. Tréluyer s’est essayé à son tour mais sans réussite. Duval était lui à l’affût pour en remettre un coup au cas où. Il n’en a pas eu besoin. Duval est une bonne pioche pour Kristensen et McNish. « C’est une bonne chose de faite, a lancé le poleman. C’est fort plaisant pour un pilote de faire la pole mais le plus dur reste à faire. »
La deuxième journée d’essais n’a pas éclairé notre lanterne sur le potentiel réel de Toyota. A cause de la pluie, on n’en sait pas plus sur ce que les TS030 ont dans le ventre. Heureusement, la N.7 et la N.8 ont maintenu l’écart à 4’’3 sur les Audi et n'ont pas connu d'ennui mécanique. Après la bataille du chrono, c’est une autre bataille qui va s’ouvrir samedi, celle de la consommation. En LMP2, Olivier Pla a remis le couvert de la journée test. Le Toulousain s'est emparé de la pole de la catégorie dans les derniers instants de la séance (3'38"621) aux dépens de l'Oreca-Nissan N.26 du G-Drive Racing. Avec une Zytek en 3e position (la N.38), le P2 s'annonce très serré.
Aston Martin sans partage
Malgré un lest de 20 kg, Aston Martin n'a rien laissé à la concurrence en LM GTE, Pro comme Am. Poleman sur Ferrari l'an dernier, Fred Makowiecki a récidivé sous ses nouvelles couleurs. Le pilote Français a même poussé le vice en battant son temps de 2012 en 3'54"635. La N.99 a devancé la Vantage N.97 de 8/10e. La Porsche N.92 et la Ferrari N.51 essayeront de faire mentir ce premier verdict en course. Chez les GT Am, l'Aston Martin N.96 a imité ses soeurs. Mention spéciale à l'équipe du Krohn Racing qui a réparé la Ferrari 456 Italia accidenté mercredi grâce à un nouveau châssis. La Ferrari du milliardaire US est bonne dernière mais elle sera au départ.
Grille de départ
1re ligne:
Duval-Kristensen-McNish (FRA-DEN-GBR/Audi R18 e-tron quattro) 3:22.349
Tréluyer-Fässler-Lotterer (FRA-SUI-GER/Audi R18 e-tron quattro) 3:23.696
2e ligne:
Jarvis-di Grassi-Gené (GBR-BRA-ESP/Audi R18 e-tron quattro) 3:24.341
Davidson-Buemi-Sarrazin (GBR-SUI-FRA/Toyota TS030 Hybrid) 3:26.654
3e ligne:
Wurz-Lapierre-Nakajima (AUT-FRA-JPN/Toyota TS030 Hybrid) 3:26.676
Prost-Jani-Heidfeld (FRA-SUI-GER/Lola-Toyota Rebellion) 3:28.935
4e ligne:
Belicchi-Beche-Cheng (ITA-SUI-CHN/Lola-Toyota Rebellion) 3:32.167
Leventis-Watts-Kane (GBR/Honda HPD-ARX) 3:36.547
5e ligne:
Pla-Heinemeier-Hansson-Brundle (FRA-DEN-GBR/Morgan-Nissan) 3:38.621 (1er catégorie LMP2)
...
13e ligne:
Senna-Makowiecki-Bell (BRA-FRA-GBR/Aston Martin Vantage) 3:54.635 (1er catégorie GTE-Pro)
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