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Audi gagne toujours à la fin

A l’usure, Audi Sport a conservé sa main mise sur les 24 Heures du Mans. Dominées par Toyota puis Porsche, les R18 e-tron quattro ont finalement réalisé le doublé lors de la 82e édition devant 263 300 spectateurs. La N.2 de Fassler-Lotterer-Tréluyer a devancé de trois tours la N.1 de Di Grassi-Gené-Kristensen. C’est le 13e succès d’Audi dans la Sarthe, le 5e consécutif et le 3e en quatre ans pour le trio vainqueur. Après avoir entrevu la victoire, Toyota repart avec la 3e place grâce à la TS040 Hybrid N.8 de Buemi-Davidson-Lapierre.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 7min
Le doublé des Audi aux 24 Heures du Mans 2014  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Au Mans, on le sait, rien n’est jamais acquis. Toyota puis Porsche ont perpétué cette légende des perdants magnifiques. Cette légende des lièvres qui finissent par se faire dépasser sur le fil par plus malin. Les 24 Heures sont un Grand Prix d’endurance où le plus solide gagne à la fin. Audi n’a pas spécialement brillé mais quand il a fallu hausser le rythme, les R18 sont allées chercher les dixièmes qui lui manquaient en qualifications. En course, Audi est une machine presque imbattable. Au temps de ses duels avec Peugeot, les Allemandes répondaient à la performance supérieure des 908 par une organisation et une stratégie sans faille. Cette 13e victoire ne fût pas la plus parfaite mais l’expérience des troupes du Dr Ullrich a encore payé. Depuis 2000, Audi a remporté 13 victoires. Seuls Bentley en 2003 et Peugeot en 2009 ont fait chuter le constructeur allemand.

Trois voitures c'est mieux

Le changement de règlement imposée par l’ACO et la FIA n’a pas fait chuter le taux de réussite d’Audi. Et pour cause, la marque aux anneaux avait opté pour des choix moins risqués que ses rivaux (un seul système hybride contre deux à Porsche et Toyota). Moins d’hybride pour une meilleure fiabilité générale. Audi n’en menait pourtant pas large ce matin. Le turbo n’avait jamais posé de problème. Il a claqué sur les deux R18 encore en course. A chaque fois l’Audi était en tête. Comment jouer à se faire peur en refilant la première place à une Porsche. Mais dans une course où tout le monde roulait à la limite, la TS040 N.7 est partie en fumée et les 919 ont buté sur le deux dernières heures. Au moment où Audi remontait en puissance, ses rivaux baissaient pavillon. C’est désormais clair : pour gagner Le Mans, rien ne sert de courir, il faut trois voitures au départ. Les probabilités d’en perdre une sont tellement énormes que de venir avec deux unités présente un risque élevé. Porsche et Toyota ont retenu la leçon.

Une victoire pour Simonsen

En LMP2, la Zytek N.38 du Jota Sport a coiffé au poteau les Ligier (N.46) et Alpine (N.36). L'histoire est magnifique pour Oliver Turvey qui a remplacé dans la semaine Marc Gené, appelé à rejoindre Audi après la blessure de Loïc Duval. La voiture britannique se glisse même dans le top 5 du général après tous les déboires des LMP1. Au terme d'une grosse bagarre, Ferrari a remporté le LM GTE-Pro grâce à la N.51 du team AF Corse. Le trio italo-finlandais Bruni-Fisichella-Vilander a devancé la Corvette N.73 et la Porsche N.92. Enfin, Aston Martin a remporté une victoire symbolique chez les GTE-Am. L'équipage N.95 des Danois Poulsen-Hansson-Thiim s'est imposé en pensant très fort à Allan Simonsen, décédé au Mans l'an dernier.

Le classement final :

    1. Tréluyer-Lotterer-Fässler (FRA-GER-SUI/Audi R18 e-tron quattro), les 379  tours en 24 heures 1 minute 59 secondes
    2. Kristensen-Di Grassi-Gené (DEN-BRA-ESP/Audi R18 e-tron quattro) à 3 tours
    3. Buemi-Lapierre-Davidson (SUI-FRA-GBR/Toyota TS040-Hybrid) à 5 tours
    4. Prost-Heidfeld-Beche (FRA-GER-SUI/Rebellion-Toyota) à 19 tours
    5. Dolan-Tincknell-Turvey (GBR/Zytek-Nissan) à 23 tours
    (1er catégorie LMP2)
    6. Gommendy-Thiriet-Badey (FRA/Ligier-Nissan) à 24 tours
    7. Chatin-Panciatici-Webb (FRA-FRA-GBR/Alpine-Nissan) à 24  tours
    8. Charouz-Rast-Capillaire (CZE-GER-FRA/Oreca-Nissan) à 25 tours
    9. Brundle-Mardenborough-Shulzhitskiy (GBR-GBR-RUS/Ligier-Nissan) à 25 tours
    10. Klien-Hirsch-Brandela (AUT-SUI-FRA/Morgan-Judd) à 27 tours
    11. Cheng-Tung-Fong (USA-CHN-CAN/Ligier-Honda) à 32 tours
    12. Frey-Mailleux-Lancaster (SUI-FRA-GBR/Oreca-Judd) à 37 tours
    13. Fisichella-Bruni-Vilander (ITA-ITA-FIN/Ferrari 458) à 40 tours
    (1er catégorie GTE-Pro)
    14. Magnussen-Garcia-Taylor (DEN-ESP-USA/Chevrolet Corvette) à 41 tours
    15. Makowiecki-Holzer-Lietz (FRA-GER-AUT/Porsche 911 RSR) à 42 tours
    16. Schell-Roussel-Leutwiler (FRA-FRA-SUI/Morgan-Nissan) à 43 tours
    17. Poulsen-Heinemeier-Hansson-Thiim (DEN/Aston Martin Vantage) à 45 tours
    (1er catégorie GTE-AM)
    18. Gavin-Milner-Westbrook (GBR-USA-GBR/Chevrolet Corvette) à 46 tours
    19. Ried-Bachler-Al Qubaisi (GER-AUT-UAE/Porsche 911 RSR) à 47 tours
    20. Perez-Companc-Cioci-Venturi (ARG-ITA-ITA/Ferrari 458) à 48 tours
    21. Montecalvo-Roda-Ruberti (USA-ITA-ITA/Ferrari 458) à 49 tours
    22. Dempsey-Foster-Long (USA/Porsche 911 RSR) à 50 tours
    23. Kimber-Smith-McMurry-Dyson (GBR-USA-USA/Zytek-Nissan) à 50 tours
    24. Lamy-Dalla Lana-Nygaard (POR-CAN-DEN/Aston Martin Vantage) à 50 tours
    25. Al Faisal-Neiman-Pumpelly (SAU-USA-USA/Ferrari 458) à 52 tours
    26. Nakano-Ehret-Rich (JPN-GER-GBR/Ferrari 458) à 52 tours
    27. Barthez-Ayari-Pons (FRA/Ferrari 458) à 54 tours
    28. Krohn-Jönsson-Collins (USA-SWE-GBR/Ferrari 458) à 55 tours
    29. Hallyday-Armingo-Narac (FRA/Porsche 911 RSR) à 56 tours
    30. Mowlem-Patterson-Hamilton (GBR-USA-GBR/Ferrari 458) à 60 tours
    31. MacNeil-Bleekemolen (USA-USA-NED/Porsche 911 RSR) à 60 tours
    32. Hélary-Maris-Merlin (FRA/Porsche 911 RSR) à 62 tours
    33. Turner-Mücke-Senna (GBR-GER-BRA/Aston Martin Vantage) à 69 tours
    34. Pilet-Bergmeister-Tandy (FRA-GER-GBR/Porsche 911 RSR) à 70 tours
    35. Salo-Zlobin-A.Ladygin (FIN-RUS-RUS/Oreca-Nissan) à 76 tours
    36. Mallegol-Bachelier-Blank (FRA-FRA-USA/Ferrari 458) à 84 tours
  
    Non-classés:
    Dumas-Jani-Lieb (FRA-SUI-GER/Porsche 919-Hybrid), 348 tours couverts
    Webber-Hartley-Bernhard (AUS-NZL-GER/Porsche 919-Hybrid), 346 tours couverts
    Ragues-Taylor-Ihara (FRA-USA-JPN/Morgan-Judd), 341 tours couverts
  
    Abandons:
    Sarrazin-Wurz-Nakajima (FRA-GER-JPN/Toyota TS040 Hybrid)
    Bertolini-Shaitar-Basov (ITA-RUS-RUS/Ferrari 458)
    Collard-Perrodo-Palttala (FRA-FRA-FIN/Porsche 911 RSR)
    Griffin-Parente-Leo (IRL-POR-ITA/Ferrari 458)
    Rusinov-Pla-Canal (RUS-FRA-FRA/Morgan-Nissan)
    Mann-Casé-Giammaria (USA-ITA-ITA/Ferrari 458)
    Imperatori-Bradley-Howson (SUI-GBR-GBR/Oreca-Nissan)
    Belicchi-Leimer-Kraihamer (ITA-SUI-AUT/Rebellion-Toyota)
    Berthon-Gonzalez-Chandhok (FRA-VENX-IND/Oreca-Nissan)
    Munemann-Latif-Winslow (GBR/Zytek-Nissan)
    Calado-Rigon-Beretta (GBR-ITA-MCO/Ferrari 458)
    Jarvis-Albuquerque-Bonanomi (GBR-POR-ITA/Audi R18 e-tron quattro)
    Bird-Rugolo-Wyatt (GBR-ITA-AUS/Ferrari 458)
    Minassian-Mediani-K.Ladygin (FRA-ITA-RUS/Oreca-Nissan)
    Ordonez-Reip-Motoyama (ESP-BEL-JPN/Nissan Zeod-RC)
  
    Non-partant:
    McDowall-O'Young-Rees (GBR-CAN-BRA/Aston Martin Vantage)

VIDEO : La réaction des vainqueurs

Vidéo : le podium et l'interview du vainqueur

VIDEO : La nouvelle victoire d'Audi

Vidéo : la fin de la course et le doublé Audi

 

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