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Audi a le triomphe modeste

Si le constructeur d’Ingolstadt avait des crédits presque illimités pour sa R18, le team germanique, le Dr Ullrich en tête, a versé dans la modestie après ce succès si intense et indécis. Natif d’Alençon, Benoît Tréluyer était le plus ému de cette « bande de pote » qu’il forme avec ses coéquipiers Marcel Fässler et André Lotterer.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Bien entendu, ce qui revient le plus dans la bouche des vainqueurs de cette 79ème édition est cet écart infime de treize secondes et le choc des deux crashes subis par McNish et Rockenfeller. « Pour moi la course était incroyable, finir avec treize secondes d’avance sur 24 Heures, c’est incroyable, indiquait Marcel Fässler, stressé pendant les cinq dernières heures à regarder ses copains contenir la Peugeot sous la pluie. On n’a jamais lâché, on était toujours sous pression. »

Au volant pour terminer le travail, André Lotterer a avoué ne penser qu’à rouler sans trop se poser de question. « Il fallait attaquer et donner tout ce qu’on avait. C’était vraiment ce que j’appelle de la course auto du début à la fin. Et en plus on a une équipe géniale. » Son meilleur tour en course plus vite que la pole, Lotterer évoque juste « l’happy hour », le bon moment qui aurait pu tomber sur Fässler ou Tréluyer. « Il fallait le faire pour garder notre avance et je me suis vraiment éclaté. »

Après Romain Dumas l’an passé, Benoît Tréluyer ouvrait lui aussi son compteur manceau. Un immense bonheur pour le pilote alençonnais et sa famille venue le soutenir de l’Orne voisin. Comme un poisson dans l’eau chez Audi, le pilote français n’a pensé qu’à l’équipe et à cette force collective qui les fait avancer. « On est une bande de potes qui gagnent ensemble. Aujourd’hui, c’est la victoire d’une équipe. C’est très différent de la situation de l’année dernière. On est les seuls représentants à l’arrivée aujourd’hui mais on leur dédit cette victoire. »

Ce formidable succès a pourtant failli ne jamais se produire à cause d’une crevaison à l’arrière gauche en fin de course. « Nous avions vu en qualifications que nous pouvions faire jusqu’à cinq relais avec un set de pneus, a expliqué le Dr Ullrich après la course. C’était notre force. A la fin, on avait une crevaison à l’arrière gauche et on a décidé de finir la course comme ça. Car c’était impossible de finir devant Peugeot en faisant un arrêt de plus. Nous avons pris tous les risques. Un tour de plus et je pense qu’on aurait pas terminé. » Trois copains, deux crash-tests et une couronne, Audi est un sacré numéro…

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