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Alan Techer fait ses classes

Dans la famille des pilotes français en Grand Prix, je voudrai le petit dernier ? Pioche. Patron, manageur, conseiller, confident, Alain Bronec était le mieux placé pour donner sa chance à Alan Techer, 17 ans. Depuis ses premiers tours de roues en MiniBike, le Grassois était surveillé comme une pépite qui grossit à mesure qu'on la déterre.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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De sa première course à Nice, le Bol de Lait, Techer ne retiendra pas le classement (dernier) mais l'ivresse du lactose alors qu'il entamait le début de sa croissance. Le pied à l'étrier, il ne décrochera plus de sa poignée de gaz. Après des classes bien faites dans la filière vitesse de l'équipe de France, il file s'aguerrir comme Johann Zarco dans le CEV, le terrible championnat d'Espagne. Une aventure qui tourne court par la faute de la défection d'un sponsor. Qu'importe, Techer rebondit dans la Red Bull Rookies Cup, véritable antichambre du championnat du monde, où il finit troisième (4 podiums dont 2 victoires). Déjà conseillé par Alain Bronec, le patron du team CIP et détecteur de talent, il séduit la Fédération française de Motocyclisme et obtient le budget pour courir en Grand Prix.

"Alan a fait la MiniBike Academy, le challenge de l'avenir, l'équipe de France. C'est quelqu'un qu'on suivait depuis très longtemps, raconte Bronec. On se connaît depuis une dizaine d'année déjà. L'an dernier on a commencé à travailler ensemble sur la Red Bull Rookies Cup. On s'est aperçu qu'on pouvait continuer avec lui, qu'il était demandeur. La moto 3 est une nouvelle catégorie et il fallait qu'on soit là avec Alan." Pour ses débuts aux essais de Jerez, Techer rapidement pris le pouls de la catégorie. Malgré une petite chute lors de la dernière journée, il termine au 17e rang.

Dans le team CIP, on va laisser le temps aux jeunes pousses d'éclore en Moto3. "Avec la fougue de Dominique Aegerter et l'expérience de Roberto Rolfo, on va essayer d'être bien placé en Moto2. Pour la Moto3, c'est une nouvelle expérience, ajoute Bronec. On dispose d'un châssis TSR japonais. De deux jeunes pilotes. Il faut qu'on marque des points régulièrement." Si son père infirmier se met en quatre pour dégoter les bugdets ou mettre lui-même la main à la poche, Techer ne se met pas encore la pression sauf celle de réussir son bac. Mais l'école va se prolonger certains week-ends. "Cette année, je viens pour apprendre, confie-t-il. Il faut que je grandisse encore." Bien entendu, rouler dans les traces du vice-champion du monde 125cc Johann Zarco ne serait pas pour lui déplaire.

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