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Al-Attiyah voit grand

Si Robby Gordon est la grosse cerise orange de ce Dakar 2013, les buggys du team Qatar Red Bull en sont le gâteau. Nasser Al-Attiyah n’est pas maître pâtissier mais son équipe a redonné des couleurs au plateau des autos.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

« Buggly ? » No comment

Aperçu dans une vidéo lors de la conférence de presse du Dakar en novembre dernier, le buggy de Nasser Al-Attiyah et de Carlos Sainz n’est plus une image « virtuelle ». Ramassé et surprenant, il n’a pas laisse pas indifférent sur son passage. Tous n’apprécient pas le look de la bête mais le Qatarien assume tous ses choix. Celui du buggy deux roues motrices, du petit artisan américain du Nevada trouvé sur internet, des roues immenses de 52 kilos (A six unités sur la voiture, ça fait plus de 300 kg rien que pour les roues, ndlr). Heureusement, le bruit du moteur Corvette 8 litres met lui tout le monde d’accord, sauf peut-être Robby Gordon. « Ce n’est pas un bateau », ironisait Al-Attiyah en référence aux critiques de l’Américain avant de passer devant les yeux scruteurs des commissaires techniques. Ancien camarade de jeu pas très fair-play du Qatarien, Gordon a taclé le bolide de son adversaire. Jeudi, il le taxait de « Buggly » (contraction de buggy ugly, buggy moche, ndlr). Comme un prince, Al-Attiyah a laissé l’Américain à son niveau. « Ca ne m’intéresse pas ce qu’il raconte. Je suis bien au-dessus de tout ça. »

Trois buggys en 2014 avec Pastrana

Ce Dakar 2013 n’est qu’une première pierre dans la construction de ce nouveau team qatarien qui compte environ vingt personnes sur la course. « On construit pour le futur, prévient le vainqueur de l'édition 2011. L’équipe est jeune cette année. On a tout fait pour faire progresser la voiture au maximum. On a franchi quelques pas intéressant mais en sport mécanique, il y peut toujours y avoir des surprises. On verra jusqu’où on peut aller. » L’ambition est forte mais Al-Attiyah pense plutôt à 2014 qu’à ce Lima-Santiago. Avec un Dakar, une Baja au Qatar et le rallye du Maroc dans les pattes, le buggy aura bien appris de son potentiel. Beaucoup plus qu’avec les 1300 km effectués depuis la livraison de la voiture. Pendant cette période, le team sera également rapatrié en Europe pour achever sa professionnalisation et prendre un nouveau virage. A partir de là, tout sera réuni pour jouer la gagne dans un an. Si tout va bien, l’écurie se présentera avec trois autos dont une pour l’Américain Travis Pastrana. Mais Al-Attiyah, qui a toujours de la suite dans les idées, pense très fortement à Sébastien Loeb qu’il a invité une semaine pour rouler dans le désert. Et l’Alsacien aurait adoré ça…

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