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500 miles d'Indianapolis : Pagenaud pour la centième ?

Le sport automobile est gâté fin mai avec le GP de Monaco et les 500 miles d'Indianapolis. Dimanche, ce sera la 100e édition de la mythique course sur l'ovale de l'Indiana. Ils seront encore très nombreux à avoir envie d'une bonne bouteille de lait à commencer par le poleman James Hinchcliffe, un an après son terrible accident. Vainqueur des trois dernières courses du championnat Indycar, Simon Pagenaud a les moyens de succéder à Gaston Chevrolet, dernier vainqueur français en 1920.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Simon Pagenaud favori des 500 miles d'Indianapolis (AMY FREDERICK / MAXPPP)

Simon Pagenaud troquerait bien ses trois victoires d'affilée (Long Beach, Birmingham et Indianapolis) pour une seule aux 500 miles d'Indianapolis. Même un titre n'a pas la même saveur ni le même retentissement qu'une victoire dans la course de l'année. Un peu comme aux 24 Heures du Mans en endurance. "C'est marrant, parce que celui qui gagne le championnat, personne ne s'en souvient, alors que tout le monde garde en mémoire le vainqueur des 500 Miles !", reconnaissait le Colombien Juan Pablo Montoya, vainqueur de la 99e édition l'an dernier. Mais le Poitevin sait combien sa série actuelle n'apporte aucune garantie à l'Indy 500. L'expérience, la voiture et la chance y jouent un rôle prépondérant. D'ailleurs, chez Penske on met les moyens la fourniture aux pilotes du team d'un châssis spécial Indy qui ne servira que pour cette course.

Il n'a pas joué la qualification

8e des qualifications, Pagenaud n'est pas inquiet pour sa position sur la grille. "On n'avait pas la vitesse espérée, c'est dommage. On a limité les dégâts. Quand on pense au championnat, on a bien géré, car les principaux clients, Dixon et Montoya, sont derrière." Pour la course, rien d'handicapant à partir en milieu de peloton. Montoya s'est bien imposé en 2015 en s'élançant 15e puis en se retrouvant dernier après le premier tour en raison d'une touchette. "La différence ne se fait pas sur les qualifications, explique l'autre français engagé Sébastien Bourdais, quadruple champion du ChampCar et 19e sur la grille. Il faut avoir une voiture capable d'évoluer dans le trafic. C'est impossible de s'échapper. Si on n'est pas dans le trafic, c'est plutôt mauvais signe." De ce côté-là, la monoplace de Pagenaud a de solides arguments.

Le Pagenaud nouveau est arrivé

Le pilote est lui au sommet de son art après une saison délicate chez Penske. Un an d'adaptation a été nécessaire au Poitevin pour tirer parti de son matériel, l'un des meilleurs du plateau. "C'est tout le travail de construction entrepris la saison dernière que l'on observe maintenant", précise-t-il. Désormais bien intégré à l'équipe américaine, Pagenaud roule sur un nuage depuis le début de saison. Deux fois deuxième puis trois succès l'ont propulsé largement en tête du championnat. Il est logiquement devenu l'un des favoris des bookmakers. "Il y a beaucoup plus de sollicitations, mais j'aime bien avoir ce genre de challenge, a-t-il indiqué à l'AFP. Ça me permet de donner un peu plus de moi-même. C'est quelque chose de positif." Sur des tracés urbains et routiers, Pagenaud est au dessus du lot. Il ne lui manque une victoire de prestige sur ovale. Quoi de plus prestigieux que la 100e l'Indy 500 ?

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