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Sebastian Coe tend la main à la Russie

"L'objectif doit être de réintégrer la Russie", a affirmé mercredi Sebastian Coe, président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), alors que la Russie athlétique, accusée de dopage d'Etat, est suspendue depuis novembre 2015 et que 67 de ses athlètes ont été exclus des JO.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Sebastian Coe. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

M. Coe, qui a estimé que la Russie avait "abandonné de manière catacyclismique ses athlètes", a en revanche indiqué qu'il n'y avait "pas de cadre établi en ce qui concerne les délais de réintégration" de la Russie dans le giron mondial de l'athlétisme. Le président de l'IAAF s'exprimait pour la première fois depuis Rio de Janeiro, théâtre des jeux Olympiques 2016, alors que l'athlétisme, sport olympique N.1, arrive au programme pour les dix derniers jours à partir de vendredi. "A partir du moment où nous avons pris la décision de suspendre la Fédération russe, un processus a été mis en place. Des critères ont été établis. La priorité est de réintroduire cette fédération. L'objectif doit être de réintégrer la Russie", a déclaré M. Coe, lors d'une conférence de presse.

La suspension de la Fédération russe d'athlétisme (Araf), a débouché sur la quasi absence d'athlètes russes aux JO de Rio, à l'exception d'une seule +repêchée+, la sauteuse en longueur Darya Klishina, qui s'entraîne depuis fin 2013 aux Etats-Unis. Seuls les Russes qui auraient pu prouver qu'ils n'avaient pas été entachés par le système, c'est à dire ceux qui s'entraînent à l'étranger, pouvaient de facto être repêchés.
Au total, sur les 68 sélectionnés par le pays, 67 athlètes russes dont la Tsarine de la perche Yelena Isinbayeva, jamais contrôlée positive, se sont vus refuser le droit de participer aux JO, une décision confirmée ensuite par le Tribunal arbitral du sport de Lausanne (TAS).

"Je crains que la Russie ait abandonné de manière cataclysmique ses athlètes", a confié Sebastian Coe. "Nous avons fixé des critères de réintégration, mais il n'y a pas de cadre établi en ce qui concerne les délais de réintégration" de la Russie", a-t-il précisé, interrogé sur un éventuel calendrier. L'Araf doit notamment convaincre le groupe de travail créé spécialement au sein de l'IAAF de sa capacité à respecter le code mondial antidopage. L'année prochaine, en 2017, l'IAAF organise les championnats du monde d'athlétisme à Londres et des questions entourent déjà la présence ou non des athlètes russes à ce rendez-vous majeur.

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