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Mondiaux 2017 : Schippers, l’heptathlète qui est devenue l’Européenne la plus rapide du monde

Dafne Schippers, 25 ans, fait partie du gotha du sprint mondial. La Néerlandaise au passé d’heptathlonienne est devenue l’une des femmes les plus rapides du monde, et compte bien imposer sa loi à Londres.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Il y a trois ans, Dafne Schippers était encore une spécialiste de l’heptathlon. Prometteuse de surcroît, comme en atteste son titre mondial chez les juniors en 2010, et sa médaille de bronze aux Mondiaux de Moscou, en 2013. La Néerlandaise, au visage juvénile marqué par quelques traces d’acné, avait les capacités pour tenter de détrôner la reine de l’époque, Jessica Ennis. La native d’Utrecht a souvent compensé ses lacunes en lancer par ses prédispositions pour le sprint.

A tel point qu’elle décide, début 2014, de tenter l’aventure sur le 100 et le 200m, en plus de l’heptathlon. « Je savais que le sprint pouvait également être une option. Avec mon entraîneur, j’ai décidé de m’aligner sur certaines courses et nous nous sommes aperçus que je marchais fort », confiait-elle à l’époque.

De l'heptathlon au sprint, un pari gagnant​

Dès ses débuts sur la distance, les résultats sont au rendez-vous, avec des victoires en Ligue de Diamant, et un nouveau record national sur 100m, en 11’’03. Elle réalise le doublé 100-200 aux championnats d’Europe de Zürich. La machine est alors lancée. En devenant championne du monde du 200m l’année suivante, à Pékin, elle imite la Française Eunice Barber, ancienne heptathlète sacrée dans cette discipline, mais aussi en longueur (2003).


Mais c’est surtout le temps, 21’’63, qui fait jaser. Seules Marion Jones et Florence Griffith-Joyner, aux passés sulfureux, ont couru plus vite par le passé. Sur 100m (10’’81), personne n’avait couru plus vite en Europe depuis dix ans. Le doute plane sur ses performances, elle, dont la pointe de vitesse a été décelée à l’âge de neuf ans, alors qu’elle faisait du tennis. Sa musculature et ses résultats aussi précoces font parler. Mais Dafne Schippers n’en a que faire des rumeurs qui lui collent à la peau. Elle est restée la fille simple de ses débuts, pas passionnée par l’argent et les bijoux, élevée par Karen et Ernst, des parents qui ne connaissent rien à l’athlétisme. Celle qui est adorée dans son pays, et qui déteste plus que tout perdre.

On l’a vue à Rio, où sa cinquième place sur 100m et sa médaille d’argent sur 200 lui ont laissé un goût amer. Quand on évoque ce souvenir, la jeune Néerlandaise parle même de « défaite ». Elle débarque à Londres avec les 10e (sur 100m) et 6e performances mondiales de l’année. Mais Dafne Schippers a les moyens de franchir encore un cap, en devenant l’heptathlonienne la plus rapide du monde.

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