Mélina Robert-Michon dos au mur pour défendre sa médaille d'argent
"C’est toujours comme ça les qualifications. C’est plus du stress. Il n’y a que trois jets. Alors que la finale, c’est six jets de plaisir." Mélina Robert-Michon a la décontraction d’une personne qui n’a plus rien à perdre. En ayant attendu son dernier essai pour se qualifier pour la finale du lancer du disque, elle a failli passer à la trappe. "Je m'étais fait mal un petit peu au dos il y a deux jours. C'était un peu raide et, du coup, sur les deux premiers essais, j'étais un peu contractée", justifiait-elle. "Je voyais que j'étais 14e (les 12 premières qualifiées, ndr). Là je me suis dit: ‘mal ou pas mal, ça ne sert à rien si tu n'es pas qualifée’. Sur le deuxième, il me manquait seulement le geste final." Le troisième et dernier sera le bon. 61.78m, et les portes de la finale se sont ouvertes. "J'ai souvent besoin d'être dos au mur", avouait-elle.
Vidéo: Son jet de qualification
Ce sera le cas aujourd'hui. Huitième au classement de la saison (meilleur jet cette année à 65.04m), la Française sait qu’elle semble loin des deux favorites pour la couronne mondiale. La Cubaine Denia Caballero et la Croate Sandra Perkovic sont les deux seules au monde à avoir lancé cette saison à plus de 70m. Elles occupent toutes deux les deux premières places à l’issue des qualifications.
Pour aller sur le podium, Mélina Robert-Michon devra donc sortir le grand jeu. Voici deux ans, lors de la conquête de sa médaille d’argent aux Mondiaux de Moscou, elle avait atteint les 66.28m (record personnel). L’an dernier, à Zurich, pour le même métal, elle avait eu besoin de 65.33m. Elle sait ce qui l’attend, elle qui a pris la 9e place des qualifications. Elle a l’expérience pour elle, et aussi une énorme motivation : "Tout ce que j’ai fait cette année, c’est uniquement pour cet objectif, ici. Les qualifications, ce sont toujours des contraintes. La finale, c’est plus du plaisir."
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