Les espoirs de médailles françaises aux Mondiaux à Pékin
Huit médailles. Voilà le record de l’équipe de France dans les championnats du monde, depuis leur création en 1983. C’était en 2003, à domicile au Stade de France, et en 2005, à Helsinki, avec à chaque fois 2 médailles d’or, 2 d’argent et 4 de bronze. "Un bon résultat, ce serait 6-7 médailles, dont 4-5 en individuel et 2 en relais", espère Stéphane Diagana, consultant France Télévisions. "Mais il va falloir aller les chercher. Pour moi, le potentiel est de 7-8 médailles. 4-5 serait un bon résultat. Moins de 4, ce serait une déception." Ils seront 44 Français à Pékin. Parmi eux, certains ont des ambitions de médailles, voire de titre mondial. Petit tour d’horizon des chances tricolores.
Le plus attendu
Renaud Lavillenie est champion olympique et d’Europe en titre de la perche, recordman du monde en salle. Mais il lui manque toujours ce titre mondial en extérieur. Troisième à Berlin en 2009 comme à Daegu en 2011, deuxième à Moscou en 2013, il veut accrocher la dernière couronne qui manque à son palmarès à Pékin. Tout autre métal que l’or sera une déception, même si la perche recèle bien des surprises.
Vidéo: Lavillenie, une star de l'athlétisme mondial
Les grands espoirs
En 2013, à Moscou, Mélina Robert-Michon était vice-championne du monde. L’an dernier, elle était vice-championne d’Europe à Zurich. A 36 ans, deux ans après avoir battu le record de France d’un demi-mètre lors des Mondiaux (66.28m), elle a l’expérience pour être encore au rendez-vous à Pékin. "Je sais que 70 m au disque, ce n'est pas infaisable. L'année dernière, j'aurais déjà dû être à 68 m. Le podium à Pékin, pour les Mondiaux, sera à 66-67 m", a-t-elle pronostiqué en juin.
Jimmy Vicaut et Christophe Lemaitre sont les deux fers de lance du sprint tricolore. Mais sur 100 comme sur 200m, la concurrence est énorme, avec notamment le sextuple champion olympique Usain Bolt, et le plus rapide sur les deux distances cette année, Justin Gatlin. Cela réduit leurs chances de podium. «"On attend d’abord d’eux qu’ils entrent en finale", estime Stéphane Diagana. "Ils évoluent dans un contexte tellement relevé".
Les relais 4x100m masculin et 4x400m féminins. Sans Jimmy Vicaut, l’équipe de France avait pris la 3e place à l’Euro-2014 de Zurich sur 4x100m, et la deuxième lors des championnats du monde de relais à Nassau en mai dernier sur 4x200m. Avec le nouveau recordman de France en son sein, et malgré les inaccessibles américains et jamaïquains, la médaille est possible. Idem chez les femmes avec le relais 4x400m, médaillées d’or à Zurich l’an dernier à l’issue d’une dernière ligne droite de feu de Floria Guei. Et elle avait bien failli rééditer sa performance lors des Mondiaux des relais, échouant d’un souffle derrière les Britanniques, 3e.
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