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Jeter remet l'Amérique au sommet

Comme chez les hommes, le sprint mondial est dominé depuis plusieurs années par la Jamaïque. En finissant en première position grâce à un temps de 10"90, Carmelita Jeter a replacé son pays au sommet de la hiérarchie, pour la première fois depuis les Mondiaux 2005. La meilleure performeuse mondiale de l'année a devancé Veronica Campbell-Brown, titrée en 2007, et Kelly-Ann Baptiste, de Trinidad et Tobago.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
Carmelita Jeter s'envole vers la victoire

A 31 ans, c'est enfin la consécration. En bronze en 2007 comme en 2009, Carmelita Jeter est enfin devenue la meilleure sprinteuse du monde, sur la piste de Daegu. Avec le meilleur temps de l'année, elle arrivait déjà en Corée avec une sacrée dose de confiance. Le meilleur temps des demi-finales n'a fait qu'amplifier l'état d'esprit de la protégée de John Smith. Mais encore fallait-il le traduire sur le 100m le plus important de toute sa carrière. En plein coeur des couloirs, elle devait en effet se méfier des Jamaïcaines Shelly-Ann Fraser-Pryce, tenante du titre et championne olympique en titre, de Veronica Campbell-Brown, championne du monde en 2007, de Kerron Stewart (11"26 en demi-finale) ou encore de Kelly-Ann Baptiste, qui l'avait talonnée en demi-finales en 11"05.

Avec un départ comme d'habitude un peu poussif malgré son petit gabarit (1.63m) et sa foulée énergique, la Californienne a peu à peu refait une grosse partie de son retard sur Fraser-Price, placée juste à côté d'elle, pour passer devant à mi-course et conserver son rythme jusqu'à la ligne d'arrivée. Au couloir 8, Veronica Campbell faisait un retour exceptionnel tout à l'extérieur, pour décrocher une superbe médaille d'argent, juste devant la Trinidadienne Kelly-Ann Baptiste, qui marche ainsi sur les pas d'Ato Boldon, l'ancienne star du sprint masculin du pays.

Après deux podiums en 2007 et 2009, Carmelita Jeter touche enfin l'or, et a largement profité de ce moment en laissant couler quelques larmes. Aux Etats-Unis, cette victoire doit redonner du moral trois ans après avoir disparu du podium olympique à Pékin, pour y laisser les Jamaïcaines.Avec un temps de 10"64 réalisé en septembre 2009, elle était tout de même devenue la deuxième femme la plus rapide du monde derrière Florence Griffith-Joyner et son record stratosphérique de 10"49, et juste devant Marion Jones (10"65).

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