Farah, une couronne pour consolation
En l'absence de Kenenisa Bekele, la cible du 5000m avait pour nom Mohammed Farah. Le Britannique d'origine somalienne, deuxième du 10 000m, a été contraint de rééditer la même tactique que lors de sa première course. Face à un rythme très peu soutenu mené par ses rivaux, il a dû prendre les commandes et accélérer au train, pour faire un peu le ménage et réduire l'opposition. Dans le dernier tour, il a dû faire face aux attaques de Kenyans, gardant toujours sa place à la corde et obligeant donc les prétendants à faire les extérieurs et à ajouter des mètres à leur course. Après avoir résisté aux Kenyans et être sorti du dernier virage en tête pour prendre le large, Farah devait affronter le retour de l'expérimenté Bernard Lagat. Bien calé dans le peloton puis dans la foulée du Britannique, l'Américain, vice-champion du monde en titre, faisait parler sa pointe de vitesse, mais il ne pouvait combler tout le retard et devait se contenter, pour la deuxième fois de suite, de cette deuxième place. L'Ethiopien Imane Merga complètait d'abord le podium en ayant battu sur la ligne son compatriote Gebremeskel, mais ce dernier récupérait la médaille de bronze après la disqualification de son compatriote, pour voir mordu à l'intérieur de la piste.
Dans le concours du triple saut, l'expérience a longtemps prévalu. Philips Idowu, champion du monde, d'Europe et vice-champion olympique pensait bien avoir mené ses persings jusqu'à la conservation de sa couronne. A 17.70m, il menait la danse, jusqu'à ce que Christian Taylor ne réalise la performance mondiale de l'année, en atteignant les 17.96m, à 30 centimètres du record du monde de Jonathan Edwards. Là-aussi, comme sur 5000m, le grand absent aurait été le grand favori de l'épreuve, mais Teddy Tamgho, blessé lors des Championnats d'Europe espoirs, était resté à la maison. Et celui qui détenait la meilleure performance mondiale de l'année avec 17.91m devait enrager à l'idée d'avoir raté ce combat avec ce jeune Américain de 21 ans.
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