Epreuves et technique: le demi-fond
Le demi-fond est toujours très apprécié du public dans la mesure où il dure plus longtemps que le sprint alors que l'intelligence tactique flatte aussi la beauté des oppositions. Les qualités psychiques, la technique, notamment le style de course, le rythme, la vitesse, la résistance, les qualités musculaires sont nécessaires, d'autant que ce type d'épreuves demande un entraînement de longue haleine.
Impossible en tout cas de fixer les limites humaines en demi-fond aussi bien court que prolongé. Certaines performances qui paraissaient fabuleuses il y a cinquante ans paraissent aujourd'hui presque dérisoires. En demi-fond on n'arrêtera jamais la marge de progression. Celle que l'on constate d'ailleurs depuis plusieurs années provient essentiellement de la recherche de certains pionniers pour mettre au point des méthodes d'entraînement permettant aux athlètes d'atteindre la plénitude de leurs moyens, sans brûler les étapes. Les athlètes eux-mêmes ont appris à oser. L'augmentation du dosage kilométrique, le contrôle strict de l'entraînement ont permis d'apprivoiser la résistance de l'organisme, et notamment la résistance cardiaque. Le courage, l'aptitude à savoir souffrir, la ténacité et le goût de l'aventure ont fait le reste. Des méthodes de préparation ont été développées, d'abord le fractionné, puis les vertus de l'entraînement en pleine nature sur sols souples et variés, mais aussi en bord de mer avec le sable et l'air marin, pour chercher à durcir l'organisme dans des conditions atmosphériques différentes.
Cette école moderne défend évidemment l'objectif principal qui est de courir vite et longtemps. Pour cela, il faut repousser le seuil de fatigue qui conduit à l'essoufflement et à la difficulté des échanges sanguins dans les muscles. Un bon coureur de demi-fond doit aussi posséder du tonus musculaire, du dynamisme, de la souplesse et une bonne technique de course, ce que l'on appelle souvent "l'allure".
Comme en sprint, on recherche une certaine amplitude de foulée et notamment l'extension totale de la jambe arrière, ce qui donne souvent dans le profil de très belles attitudes de course. Il faut courir relâché et soigner la qualité des appuis au sol. Le rythme respiratoire doit être en adéquation idéalement avec celui de la foulée. Car lorsque la résistance est au rendez-vous, on peut tout à fait se sentir à l'aise, suivre le train imposé, et être capable d'accélérer dans le final.
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