Doha 2019 : Chaleur, spectateurs et affaire Salazar, Sebastian Coe répond aux critiques
• La chaleur
"Il fait chaud, mais notre équipe médicale était prête. Les entraîneurs, les Américains par exemple sur la marche, m'ont dit qu'ils n'avaient jamais été dans une compétition où autant de travail avait été fait pour faire face à ce climat difficile. Parlons des faits : nous avons des installations médicales que je ne crois avoir vu auparavant dans aucun Championnat du monde, ni lors d'aucune édition des Jeux olympiques. Je serais surpris que l'on ait les mêmes installations à Tokyo (pour les JO 2020). Et puis chaque athlète sérieux présent ici s'est préparé spécifiquement pour ces conditions, ça a clairement été le retour que j'ai entendu de la part des athlètes."
• Le manque de spectateurs
"C'est sûr que nous aurions aimé avoir plus de spectateurs dans le stade, mais il y a des raisons simples à comprendre qui ont rendu ce challenge difficile. Mais ce qui compte réellement pour moi, et c'est à chaque fois le cas, c'est d'avoir l'approbation des athlètes, des entraîneurs et des responsables d'équipes sur notre organisation. Si je l'obtiens, je suis satisfait. Par exemple, j'ai passé les quatre dernières soirées sur la piste d'échauffement avant le début de la session. J'arrive une heure avant et je m'assied pour discuter avec les équipes médicales, les entraîneurs, les athlètes et aucun d'entre eux ne parle de ça. Et je vais être un peu dur, mais à mon avis, les athlètes qui se concentrent sur ces problèmes externes ne sont pas ceux qui repartent avec des médailles."
• L'affaire Salazar, l'entraîneur suspendu par l'antidopage américain
"Cela ne fait pas dérailler le championnat. C'est peut-être un problème pour les médias, mais en réalité ce n'est pas un sujet majeur pour la plupart des gens qui regardent ces Championnats. Cela a un impact sur les athlètes (du groupe Salazar) mais l'AIU (Unité d'intégrité de l'athlétisme, chargée d'enquêter sur les affaires de dopage et de corruption, ndlr) a été en contact avec eux. Nous avons les systèmes en place pour gérer cela maintenant. Si cela avait été le cas il y a cinq ou dix ans, les gens se seraient regardés et se seraient demandés quoi faire. Les accusations portées par l'Usada sont graves. A partir de là, l'AIU a contacté tous les athlètes (du groupe Salazar). Un entraîneur banni doit rompre ses relations avec ses athlètes. Les entraîneurs et les athlètes doivent s'interroger tout le temps. Si vous êtes coaché par quelqu'un, vous devez être absolument convaincu que vous travaillez dans un environnement sûr qui ne risque pas de nuire à votre réputation. Un athlète devrait se poser ces questions. Les athlètes devraient se demander si ce qui se fait en leur nom est fait selon les normes les plus élevées."
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