Au bonheur des hurdlers français
Les trois mousquetaires sont au rendez-vous. Dimitri Bascou, Garfield Darien et Pascal Martinot-Lagarde étaient trois sur la ligne de départ. Les trois se retrouvent en finale. Bien sûr, pour être fidèle au roman d'Alexandre Dumas, il en manque un, le plus jeune. Wilhem Belocian aurait pu être en Chine. Sur le plan chronométrique, il avait validé son ticket. Une blessure l'en a empêché. Du coup, le trio défendra les couleurs françaises vendredi, lors de la finale.
Vidéo: La course de Darien
Premier à s'élancer dans la première demi-finale, Garfield Darien est celui qui a attendu le plus de temps. Troisième sur la ligne, il devait attendre l'issue de toutes les courses pour savoir s'il serait repêché au temps. "Je suis déçu car je ne donne pas tout pour essayer de contrôler la fin de course", expliquait-il d'abord, dans l'attente de connaître son destin. Il n'était pas abattu, pas énervé. Juste déçu de ne pas avoir fait le nécessaire pour gagner sa qualification pour le tour suivant "à la place". "Je pensais vraiment être deuxième. Je n'ai pas vu Shubenkov. Je me fais surprendre sur la fin. J'aurais pu en mettre un peu plus. Mais 13"25, c'est un chrono intéressant." En assistant au succès de Merritt (13"08) dans la deuxième demi-finale devant MacLeod (13"14) et Martinot-Lagarde (13"17), sa confiance augmentait. Dans la dernière demi-finale, hormis Oliver et Bascou, aucun concurrent n'avait des références de temps supérieures à ses 13"25. Et au moment où son compatriote a remporté sa course en 13"16, devant Oliver (13"17), il a serré le poing. "Il n'y a plus qu'à", lançait-il, heureux. Ses regrets n'en étaient plus.
Vidéo: La course de PML
Quelques mois après le triplé à l'Euro en salle
"Trois en finale, c'est un bel exploit, car le niveau de ces championnats est exceptionnel", constatait avec bonheur Pascal Martinot-Lagarde. "A Prague (à l'Euro en salle), on avait fait trois sur le podium. Ce n'est pas le même exploit, mais... Vous vous rendez-compte: je fais 13"17 et je suis 3e d'une course ! Mais on est tous les trois en finale. C'est super." Il n'en oubliait pas son départ, pas catastrophique mais suffisamment pénalisant pour l'empêcher de revenir sur les deux premiers. "La clé en finale, c'est le départ pour moi." Quant au dernier Français, premier de sa demi-finale, il se réjouissait d'avoir battu son record personnel: "Il fallait bien que cela descende un jour", souriait-il. "C'est un premier aboutissement. En plus, il est perfectible car il y a quelques petites fautes." Le sourire est grand, la décontraction totale.
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