Athlétisme: Semenya invitée "trop tard" sur le 800 m à Rabat ne courra pas
Ce vendredi les organisateurs du meeting de Rabat, étape de la Ligue de Diamant, ont annoncé avoir "confirmé l'invitation" de Caster Semenya à prendre part au 800 m. Dans un premier temps, le président de la Fédération marocaine d'athlétisme avait refusé sa présence. Mais son agent, Jukka Harkonen, a expliqué à Reuters que l'invitation était arrivée "trop tard" puisque plus de 20 heures de voyage son nécessaire pour rallier le Maroc depuis l'Afrique du Sud. "Elle ne courra pas. Elle a été invitée trop tard."
Prolongement de la suspension du règlement de l'IAAF
La Cour suprême suisse a rejeté mercredi l'appel de l'IAAF. Elle avait annoncé cette suspension la semaine dernière. "La Cour a estimé que l'IAAF n'avait avancé aucun argument ou nouvel élément qui justifierait qu'elle remette en cause sa première décision", ont affirmé les avocats de Caster Semenya dans un communiqué, "cela signifie que Caster reste autorisée jusqu'à nouvel ordre à participer sans aucune restriction à toute compétition".
Le nouveau règlement, entré en vigueur le 8 mai, stipule que certaines athlètes présentant une différence du développement sexuel (DSD) doivent suivre un traitement pour faire baisser un taux de testostérone élevé. Les athlètes concernées doivent faire baisser leur taux de testostérone pendant six mois consécutifs avant de pouvoir participer à une compétition du 400 m au mile (1.609 m), distances fétiches de la double championne olympique du 800 m. Cette décision ne change donc rien à la situation actuelle de Caster Semenya. L'IAAF a jusqu'au 25 juin pour avancer ses arguments. Il décidera ensuite du maintien ou non de la suspension du règlement.
Dans un deuxième temps, qui peut prendre plusieurs mois, le tribunal, qui juge sur la forme de l'affaire, se prononcera sur l'appel de Caster Semenya. Elle conteste un jugement rendu le 1er mai dernier par le tribunal arbitral du sport (TAS) qui avait indiqué que ce règlement devait s'appliquer malgré ses mesures discriminatoires.
Mardi à Montreuil après sa victoire sur le 2000 m elle avait réaffirmé sa volonté de se battre jusqu'au bout et refusé de se soumettre au traitement. "Je ne suis pas une idiote, pourquoi je prendrais des médicaments? Je suis une vraie athlète, je ne triche pas. Ils devraient se concentrer sur le dopage".
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