Allemagne-Ukraine : Toni Kroos, un patron si discret
Son poste n'y est pas pour rien: les boss du milieu de terrain sont souvent moins dans la lumière que les avant-centres. Et Kroos n'échappe pas à la règle. Mais il s'en moque. Le champion du monde 2014 ne doute pas vraiment de lui, c'est d'ailleurs sa marque de fabrique. Pour comprendre l'importance qu'a pris son joueur, il suffit d'écouter son sélectionneur Joachim Löw parler de lui: "Toni Kroos est vraiment un point de repère pour l'équipe sur le terrain (...) il a toutes les qualités qu'on peut souhaiter chez un milieu de terrain". Un éloge court, mais efficace. A 26 ans, Kroos est le patron indiscutable du milieu de terrain allemand, un statut conquis lors du Mondial 2014, une compétition où il a su s'imposer comme l'indispensable régulateur du jeu de la Mannschaft.
Lors du Mondial brésilien, il est ainsi arrivé en tête au nombre de ballons touchés (701) et de passes (510), avec un taux de réussite de 91% qui démontre la qualité technique du milieu de terrain. Fin mai, en remportant la finale de la Ligue des champions avec le Real Madrid, aux tirs au but contre l'Atlético, il est même devenu le premier allemand à gagner la C1 avec deux clubs différents, après avoir déjà remporté le trophée avec le Bayern Munich. Ses prestations depuis 2014 ont fait de lui le deuxième joueur le plus cher de la sélection allemande, qui est celle dont la valeur marchande totale est la plus élevée de l'Euro-2016, selon le site internet spécialisé transfermarkt.de.
Le stress ? Connais pas
Selon le site internet spécialisé, il vaudrait maintenant 50 millions d'euros, autant que son coéquipier du milieu de terrain Mesut Özil, mais moins que les 75 M EUR de Thomas Müller. Sa réputation n'atteint certainement pas celle de ses coéquipiers en club Cristiano Ronaldo ou Gareth Bale, mais depuis quelques semaines, Kroos serait devenu une cible pour les deux clubs de Manchester et le Paris SG, selon la presse. Arrivé en dernier au camp d'entraînement d'Ascona en Suisse, il entend bien permettre à la Mannschaft d'imiter la France (1998-2000) et l'Espagne (2010-2012) en enchainant sacre mondial et sacre continental.
L'absence au milieu de terrain de Bastian Schweinsteiger, capitaine habituel de la troupe de Löw au coup d'envoi du premier match de l'Euro, contre l'Ukraine dimanche à Lille, accroîtra encore l'importance de son rôle chez les champions du monde en titre. Une responsabilité qui ne suffira pas à intimider ce joueur qui a toujours érigé sa confiance en lui comme première qualité. "Le fait est que je suis toujours très détendu à l'approche des matches importants et que j'ai pleinement confiance en moi et en mon potentiel. Le stress, je ne sais pas ce que c'est. Je pense que c'est mon secret et la raison pour laquelle j'arrive à jouer à mon niveau", a-t-il ainsi déclaré lorsqu'il a rejoint la sélection allemande avant l'Euro. Des paroles qu'il lui faudra concrétiser dès dimanche pour l'entrée en lice de la Mannschaft dans la poule C de l'Euro-2016, s'il veut compléter une vitrine à trophée déjà bien pleine.
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