Albi émet des doutes sur la viabilité du "championnat National"
Dimanche, le président de la Fédération Française de rugby (FFR) Bernard Laporte a demandé à la Ligue nationale de rugby (LNR) de "travailler à une alternative qui serait la création d'un championnat National à 12 clubs", lequel s'intercalerait entre la Pro D2, professionnelle, et la Fédérale 1, l'actuel troisième échelon. Cette proposition fait suite au refus des 30 clubs professionnels de Top 14 et Pro D2 de voir monter Albi et Massy, leaders de leur poule de Fédérale 1 au moment de l'arrêt des compétitions, ce qui ferait passer la deuxième division de 16 à 18 clubs.
"Nous, on est prêts à monter", a répondu mardi le président d'Albi, assurant "croire toujours" dans la montée en Pro D2 pour son équipe et celle de Massy. "On garde espoir ! Sur le terrain, ça fait trois ans qu'on le prouve: on mérite de revenir en Pro D2. On a tout de prêt", a affirmé Alain Roumégoux. Pour rappel, à l'arrêt du championnat de Fédérale 1, Albi était leader national incontesté avec 17 victoires et une seule défaite. La montée semblait promise aux pensionnaires du Stadium et la crise sanitaire est venue mettre un frein aux ambitions Jaunes et Noires.
"Il n'y pas assez de clubs éligibles pour monter à l'échelon supérieur"
Il s'est cependant interrogé sur les problèmes que soulèverait la création d'un championnat "professionnel de Pro D3 ou National" car actuellement en Fédérale 1, il "n'y pas assez de clubs éligibles pour monter à l'échelon supérieur", juge-t-il. Dans sa forme actuelle, la troisième division du rugby français compte quatre poules de 12 clubs. Les meilleures équipes de chacune de ces poules pourraient former l'ossature du National.
"Pour de nombreux clubs, il y a un fossé financier trop large entre le niveau fédéral et le niveau professionnel", affirme Alain Roumégoux. "Ça veut dire qu'il faudra aider financièrement les clubs car si on devient professionnel ou semi-professionnel, il faut une structure différente au niveau administratif et il faut un centre de formation. Et là où dans le milieu amateur il y a des bénévoles, il faut des salariés", a-t-il fait valoir.
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