Agression d'un arbitre: 6 mois prison avec sursis requis
La décision du tribunal correctionnel a été mise en délibéré au 1er juillet. Le procureur Stéphane Clément a également requis deux ans d'interdiction de toute enceinte sportive contre les deux joueurs de Fesches-le-Châtel, près de Montbéliard, qui doivent "assumer leur geste, celui d'avoir touché un arbitre". Un des prévenus, un conseiller commercial de 33 ans, est accusé d'avoir étranglé l'arbitre de la rencontre qui opposait son équipe au BRCL (Bessoncourt Roppe Club Larivière) à Fesches-le-Châtel, le 7 avril. L'accusé reconnaît avoir "saisi l'arbitre par le col", sans plus.
Son coéquipier, âgé de 26 ans, est accusé d'avoir ensuite donné un coup de poing à l'arbitre au sol. Il admet seulement l'avoir "poussé à l'épaule". L'arbitre de 33 ans, Nathanaël Pitel, avait fait une crise d'épilepsie dans la foulée. "J'ai bien cru que j'allais mourir ce jour là", et "je pense arrêter l'arbitrage vu toutes les agressions qu'il y a", a-t-il confié. Les deux joueurs, sanctionnés par des cartons rouges, lui reprochaient
d'être "injuste" et de ne pas sanctionner les fautes commises par l'équipe de Bessoncourt.
"On est face à un phénomène de société où les agressions sont de plus en plus courantes et posent des difficultés à la profession d'arbitre", a plaidé Me Laurence Platret, avocate de M. Pitel et de l'Union national des arbitres de foot, évoquant l'agression d'un arbitre samedi au Plessis-Trévise (Val-de-Marne). Elle a demandé une sanction "sévère et exemplaire", ainsi que 5.000 euros de préjudice moral pour M. Pittel et 1.500 euros pour l'Union des arbitres de foot.
Les deux joueurs ont présenté leurs excuses. Après cette agression les matches du district de Belfort-Montbéliard avaient été annulés le week-end suivant. La commission de discipline du district avait sanctionné le plus âgé des prévenus à 20 ans de suspension de jeu et le plus jeune à deux ans.
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