Agnel réussit son premier pari
Depuis sa mue vers la discipline reine du 100 m en 2012, Yannick Agnel ne nageait plus quoccasionnellement sur le 400 m. Après sa consécration olympique à Londres, le Nîmois et son coach Fabrice Pellerin cherchaient de nouveaux défis. Celui du 400 m en petit bassin sest imposé naturellement. On noublie pas ses premiers amours. Le technicien niçois connaît si bien ses nageurs quAgnel na opposé aucune résistance à ce retour sur une distance exigeante. Homme de défi, le double champion olympique na peur de rien et a une confiance aveugle envers son entraîneur. Ses efforts avaient déjà été récompensés la semaine dernière à Angers avec un record du monde en 3.32.25. A Chartres, il visait lor et rien dautre. Programmé en ouverture des championnats dEurope, le 400 m présentait un risque réel de "pomper" inutilement des forces.
Une série à léconomie...
Au départ de sa série, le double champion olympique ne semblait pas dans son assiette. Quelques murmures dans le public. Que se passait-t-il pour le géant nîmois, parti timidement pendant les premiers 200 m. Oscillant entre la 4 et et la 5e place, Agnel narrivait pas accélérer. Il réservait son attaque pour les deux derniers allers-retours. « Gestion, gestion ! Ce nétait pas facile de se mettre en route ce matin, raconte-t-il. On a eu un échauffement qui ressemblait plus à un entraînement Fabrice nous a fait bosser un peu plus quà laccoutumée donc ce nétait pas évident. Il nous le fait de temps en temps. Ce sont des choses calculées. Je lui laisse le soin de gérer tout cela. Nous on lui fait confiance.» Revenu à la deuxième place de sa série, il signait le deuxième temps de la matinée en 3.43.72. Loin, très loin de son record du monde. « Ça pique un peu car ce nest pas une course habituelle, reprenait-il. Ce soir il faudra que je sois bien concentré et proche de ce que jai fait à Angers mais normalement ça devrait passer. »
...une finale aussi
Avec une telle marge, Agnel pouvait gérer ses efforts. La semaine sera longue et toute fatigue inutile est à proscrire. « Objectif gestion des cartouches et de lénergie à ne pas griller dentrée. » En finale, Agnel na pas changé de stratégie. « Jai essayé de la tuer dans luf dès lentrée dans les premiers mètres. Ça a fonctionné et jai sauvegardé un peu dénergie pour le reste. » Le plus dur commence pour Agnel, engagé dans son marathon aquatique avec le 100 et le 200 sur les trois prochains jours. « Cest cool, ça fait un sur trois, samuse-t-il. Maintenant il va falloir que je me gère. Jai réussi à en garder un peu sous le pied pour le reste de la semaine tout en jouant la gagne. Je suis content que ce se soit passé de cette manière. Ça va être difficile à gérer la fin de semaine avec les séries, demi-finales et finales à chaque fois mais il va falloir sy employer. » Pas la peine de prendre les paris, Agnel reste le même carnassier quaux JO. On connaît la suite.
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