Afflelou quitte la présidence de Bayonne
"Comme je l'avais déjà envisagé en juin, il est temps pour moi de céder ma place de président du Conseil de surveillance à une personne présente au quotidien et à temps plein sur Bayonne", a précisé Afflelou. Ce dernier avait déjà fait part de son amertume en décembre dernier après l'échec de la fusion avec Biarritz, échec à l'origine duquel il avait pourtant été en mettant fin aux discussions.
Une annonce de son départ du club, aussitôt démentie, avait déjà été évoquée au printemps 2012. Mais l'industriel était resté fidèle aux couleurs basques. Aujourd'hui, pour motiver sa décision, Alain Afflelou, qui restera partenaire principal du club lors des prochaines saisons, explique qu'il souhaite "donner la chance à la prochaine équipe gouvernante, au moment où les budgets et le recrutement de la saison prochaine se finalisent, de la préparer dans les meilleures dispositions".
Un parcours cahotique
Arrivé à Bayonne comme partenaire principal du club en octobre 2007, après avoir été à la tête des clubs de football des Girondins de Bordeaux (1991-1996) et de Créteil (1997-2001), Alain Afflelou s'était installé lui même à la tête du club en décembre 2011, quelques mois après avoir débarqué le président historique, Francis Salagoïty. A l'origine de l'arrivée de l'ancien secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, au sein du conseil de surveillance, en novembre 2010, M. Afflelou avait menacé une première fois de quitter le club, en février 2011, lors de la démission forcée de celui-ci. "Je finis la saison et je ne serai plus sponsor", avait alors menacé l'homme d'affaires. Mais il était finalement resté, et après un intérim assuré par Michel Cacouault, élu en avril 2011 à la tête du conseil de surveillance de l'Aviron, à la place de Francis Salagoïty, il avait pris lui même les rênes à la fin de l'année.
Recrutement de stars de l'hémisphère sud -Rokocoko, Tialata, Lauaki-, budget de 17 millions d'euros : l'Aviron vit pourtant une vraie galère et joue chaque année pour éviter la relégation.Résultat: dès avril 2012, les rumeurs repartent sur un éventuel départ du lunetier, contraint de démentir à l'antenne locale de France 3: "Je le dis et je le répète, il n'est pas question de quitter la présidence du club, mon engagement est plus motivé que jamais, quelle que soit la situation sportive", assure-t-il alors, espérant "des lendemains meilleurs".
Joueurs sanctionnés pour mauvais comportements "extra-sportifs", manque de résultats sportifs probants, fusion avec le Biarritz Olympique annoncée précipitamment et presque aussitôt abandonnée: au bord de la Nive, la vie n'a jamais été un long fleuve tranquille pour l'homme d'affaires. Plus de deux ans après, il quitte donc le fauteuil de patron du club basque, alors que celui-ci est encore en danger de relégation.
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