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Accord entre la Fifpro et la Fifa pour une réforme du système des transferts

La Fifpro (syndicat mondial des joueurs de football) doit retirer sa plainte dénonçant le système des transferts déposée en 2015 devant la Commission européenne, a annoncé la Fifa. Un accord a été trouvé entre les deux parties, et l'ECA (association européenne des clubs) pour réformer les législations qui régissent le marché des transferts. Toutefois, le contenu de cette réforme n'est pas encore connu. Des discussions sont encore à venir.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

"Il y a eu un accord tripartite sur des questions précises avec le WLF (syndicat mondial des ligues de foot), la Fifpro et l'ECA (association européenne des clubs)», a déclaré Victor Montagliani, un des vice-présidents de la Fifa. Cet accord va être soumis au Conseil de la Fifa qui se réunira fin octobre à Calcutta (Inde).

Ce sera alors l'occasion, selon lui, d'étudier "des questions plus larges, mais toujours relatives au système des transferts" et "de mettre en place un sous-comité", spécialement dédié à cette question. Mais selon la Fifa, il serait "prématuré" de discuter déjà du contenu de la réforme à venir.

Accord de façade ou décision historique?

Même si l'instance dirigeante a évoqué un point. Le nouvel accord rendrait beaucoup plus facile le départ d'un joueur de son club en cas de salaire non versé. La Fifpro, de son côté, précise déjà qu'il ne s'agit que d'un aspect mineur de la cause qu'elle défend ouvertement. L'association a  confié qu'il était encore "prématuré", justement, d'abandonner la plainte suite à l'injonction de la Fifa.

En juillet 2015, quand la plainte a été déposée devant la Commission européenne, le président de la Fifpro, Philippe Piat, avait jugé "irrévocable" sa décision de porter plainte.

Il avait ainsi déclaré "la FIFA ne respecte pas ses engagements de gestion du football professionnel, tout comme cela a été le cas pour sa propre gestion. Les intérêts commerciaux d'une minorité prévalent, et la majorité des joueurs et des clubs sont désavantagés. Il est temps que la loi s'impose face aux intérêts des cartels. Ceux qui en profitent sont peu nombreux : ce sont les clubs importants, les agents et les tiers détenteurs. Ceux qui en souffrent sont en revanche légion, et nous appelons aujourd'hui au changement."

Cette plainte avait été justifiée par la Fifpro dans un communiqué pointant du doigt "l'impact sur le bien-être social des joueurs", "l'augmentation du coût d'une équipe compétitive", les "retombées rares" liées à la hausse des prix et la "négociation d'une main d'oeuvre considérée comme matière première".

Si l'accord se concrétise véritablement, cela pourrait être le plus grand bouleversement de la législation du sport depuis l'arrêt Bosman en 1995, en partie à l'origine des dérives critiquées par la Fifpro.

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