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Roland-Garros 2023 : phénomène de précocité, coéquipier de Carlos Alcaraz... Trois choses à savoir sur Darwin Blanch, nouveau joyau américain

Le jeune Américain de 15 ans s'est hissé en demi-finales du tableau juniors à Paris, jeudi, en dominant son compatriote Cooper Williams.
Article rédigé par Robin Joanchicoy, franceinfo: sport - À Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'Américain Darwin Blanch célèbre sa victoire contre son compatriote Cooper Williams, jeudi, lors des quarts de finale de Roland-Garros chez les juniors. (FRANCE TÉLÉVISIONS)

Il n'a que 15 ans et il affole déjà le circuit juniors du Grand Chelem parisien. L'Américain Darwin Blanch s'est imposé, jeudi 8 juin, face à son compatriote Cooper Williams, de deux ans son aîné, lors des quarts de finale de Roland-Garros en simple garçons. Partenaire d'entraînement du numéro un mondial Carlos Alcaraz, l'espoir du tennis outre-Atlantique a fait tomber sa troisième tête de série en quatre rencontres à Paris.

Darwin Blanch

Né en 2007 et d'origine espagnole, le jeune Américain est orienté vers la balle jaune par son père, qui a visiblement eu le nez creux. "Je ne sais pas pourquoi mon père a choisi le tennis, mais j'ai deux frères et une sœur et nous avons tous fini par jouer au tennis", a-t-il déclaré en conférence de presse. "Mes frères ont également joué à Roland-Garros juniors, donc j'ai toujours voulu être ici." Sur les pas d'une fratrie de tennismen, Darwin Blanch a déjà fait son petit bout de chemin sur l'ocre parisienne.

Bête noire des jeunes têtes de série à Roland-Garros

Dès le premier tour des Internationaux de France, Darwin Blanch a pris feu sous le soleil de la capitale, en surclassant le n°1 mondial chez les juniors, Rodrigo Pacheco Mendez, en deux sets (6-2 7-5). Dans la lumière à la suite de sa démonstration face au Mexicain, l'Américain de 15 ans, qui affronte des adolescents âgés généralement de 17 ans ou plus, aurait pu déjouer sous cette pression inattendue. Il n'en a rien été, bien au contraire.

L'Américain Darwin Blanch face à son compatriote Cooper Williams, jeudi, lors des quarts de finale de Roland-Garros. (FRANCE TÉLÉVISIONS)

Après s'être offert le Français Antoine Ghibaudo au deuxième tour, Darwin Blanch s'est attaqué à deux autres têtes d'affiche. Et comme face au n°1 mondial, la vitesse et la profondeur de la patte gauche de l'Américain ont fait chuter le Bulgare Adriano Dzhenev, tête de série n°14, et donc son compatriote Cooper Williams, tête de série n°3. En demi-finales de Roland-Garros, le bourreau des grosses têtes du tableau visera le Croate Dino Prizmic, n°3 mondial.

Deuxième plus jeune joueur à entrer dans le classement ATP

Alors âgé de 14 ans et quatre mois, le 5 février 2022, Darwin Blanch a fait parler de lui en remportant son tout premier point ATP. Qualifié pour le deuxième tour du tournoi ITF de Villena, en Espagne, il est devenu le deuxième plus jeune joueur de l'histoire à entrer dans le classement ATP, surpassant ainsi deux de ses aînés bien connus pour leur précocité : Félix Auger-Aliassime et Carlos Alcaraz. L'Américain disputait alors son tout premier tournoi professionnel.

Le record est toujours détenu par Nicolas Alvarez Varona, aujourd’hui âgé de 22 ans, qui avait établi ce record en 2015 en glanant ses premiers points à 14 ans et trois mois. Sauf que l’Espagnol, classé au 288e rang à l'ATP, est encore loin d'avoir répondu aux attentes. Darwin Blanch, lui, peut compter sur un entourage de prestige pour le mener sur la voie du succès.

Coéquipier de Carlos Alcaraz à l'académie Ferrero

Si la promesse américaine de 15 ans a pris de l'avance, c'est aussi parce qu'il côtoie une autre graine de champion, Carlos Alcaraz, plus jeune joueur à finir une saison sur la plus haute marche du podium mondial à 19 ans. Darwin Blanch s'entraîne avec l'Espagnol à l'académie Ferrero, sous la tutelle d'un autre Hispanique, Juan Carlos Ferrero, qui avait remporté Roland-Garros en 2003 et la place de n°1 mondial. Si Carlos Alcaraz poursuit toujours son rêve d'imiter son entraîneur, Darwin Blanch apprend encore de son aîné.

"Je vois parfois Carlos Alcaraz et nous nous entraînons ensemble, a-t-il expliqué devant la presse après sa victoire lors de son premier tour à Paris. Cela aide évidemment à s'habituer à sa façon de frapper la balle. Cela m'aide à m'améliorer." Lors d'un entraînement intensif entre les deux hommes, qui avait d'ailleurs poussé l'Espagnol à déclarer forfait pour l'Open d'Australie, l'Américain avait surpris par la qualité et la haute intensité de son jeu, offrant une véritable adversité au n°1 un mondial. Rien que ça.

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