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Roland-Garros 2023 : balayé par Carlos Alcaraz en quarts, Stefanos Tsitsipas regrette un dérèglement du sommeil dû à la programmation des matchs

"À l'avenir, je vais éviter de prendre des pilules de mélatonine et de faire une petite sieste juste avant un match", a déclaré le Grec en conférence de presse, mardi.
Article rédigé par Robin Joanchicoy, franceinfo: sport - À Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Stefanos Tsitsipas fermant les yeux face à Carlos Alcaraz, le 7 juin 2023, lors des quarts de finale de Roland-Garros. (MAXPPP)

Toutes les siestes ne sont pas réparatrices et Stefanos Tsitsipas l'a appris à ses dépens. Finaliste de l'édition 2021, le Grec s'est lourdement incliné en trois sets face au numéro 1 mondial Carlos Alcaraz, mardi 7 juin, en quarts de finale de Roland-Garros. Entendu en conférence de presse après la rencontre, le 5e joueur mondial a justifié ce revers par un problème de sommeil. "Il y a une chose que je vais essayer d'éviter à l'avenir, c'est de prendre des pilules de mélatonine et de faire une petite sieste juste avant un match, parce que cela ne m'a pas bien réussi", a déploré Stefanos Tsitsipas.

"La programmation a été un peu difficile depuis quelques jours, a poursuivi le Grec, qui a fait sa première "night session" face à l'Espagnol, après avoir terminé ses deux derniers tours après 21h. J'ai eu des sessions la nuit, pas très tard mais assez tard pour moi, pour dérégler ma programmation d'endormissement, de sommeil." Pour clôturer son plaidoyer, le Grec a rappelé que "le sommeil, c'est vital, c'est essentiel."

Les pilules de mélatonine, une parade au jet-lag

Sécrétée la nuit, la mélatonine est une hormone produite par le cerveau, permettant de faciliter le sommeil. "On prend des pilules de mélatonine lorsque l’on est en jet-lag pour pouvoir dormir et éviter de prendre des somnifères", nous explique Martine Duclos, cheffe de service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand. Pour des joueurs qui voyagent aux quatre coins de l'hémisphère chaque année, la mélatonine s'avère être une arme précieuse pour contrer les effets du décalage horaire. "Dans le cas de Tsitsipas, sur des heures de sommeil qui varient d’un jour à l’autre, la mélatonine n’est pas efficace. Ce n’est pas recommandé parce qu’il n’y a aucun protocole d'établi", détaille la docteure.

D'autant que le Grec a reconnu avoir "déjà fait l'erreur autrefois, avant de jouer contre Novak (Djokovic) à Bercy. J'ai eu le même résultat qu'aujourd'hui dans les deux premiers sets." Arnaud Clément, consultant pour franceinfo: sport, se questionne. "Il se serait dit qu’il allait prendre la même chose que ce qu'il lui avait fait perdre son match contre Djoko ? En quart de finale de Roland-Garros face à Carlos Alcaraz ? D’accord, c’est logique", ironise l'ancien tennisman français.

Hasard du destin, l'Espagnol retrouvera le Serbe en demi-finales de Roland-Garros. À la différence de Stefanos Tsitsipas, Novak Djokovic, qui a vanté les bienfaits d'un sommeil réparateur en conférence de presse, "plus important que toute autre forme de récupération" d'après lui, devrait être bien réveillé dès les premiers échanges.

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