Cet article date de plus de sept ans.

Worley, Pinturault, Faivre... Ces Français sont géants !

A l’aube de la reprise de la Coupe du monde de ski alpin, l’équipe de France semble plus forte que jamais. En slalom géant tout du moins. Alors que la spécialité va comme à son habitude ouvrir les hostilités à Sölden en Autriche samedi et dimanche, les géantistes Français appréhendent cette saison olympique avec des ambitions à la hauteur de leur talent. A l’image de Tessa Worley, championne du monde, ou Alexis Pinturault, 10 podiums dont 7 victoires depuis octobre 2015, les skieurs tricolores se sont incontestablement imposés comme les maîtres du géant. Et ce n’est pas prêt de changer.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le Globe de Cristal remporté par Tessa Worley la saison dernière symbolise parfaitement la réussite des Bleus en slalom géant. (EZRA SHAW / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Les générations défilent mais le talent reste. L’équipe de France de ski alpin peut se vanter d’une chose : depuis bien des décennies, elle n’a jamais connu un passage à vide, ou presque. S’il faut en effet remonter à 1997 pour voir une victoire française, celle de Luc Alphand, au classement général, il ne faut pas tant remuer le passé pour admirer les prouesses du ski bleu-blanc-rouge. Et dans l’histoire récente, nos skieurs français ne sont clairement pas en reste. Surtout en slalom géant, la discipline phare du clan tricolore.

Worley et Pinturault, patrons de la relève

Depuis 2013, la progression des géantistes français a été fulgurante. Chez les femmes, Tessa Worley (28 ans) a remporté deux titres mondiaux (2017 et 2013), un Globe de Cristal (2017) et enfin 11 victoires en Coupe du monde depuis 2011. De son côté, Alexis Pinturault (26 ans) a été médaillé de bronze aux JO de Sotchi et aux Mondiaux de Beaver Creek (2015), compte 5 podiums consécutifs dans le classement de la discipline, et 9 succès en Coupe du monde. Puis il ne faut surtout pas oublier Mathieu Faivre (25 ans), qui a explosé l'an passé avec une 2e place finale au classement en géant derrière Marcel Hirscher, et avec une régularité exceptionnelle (NDLR : 7 fois dans le Top 10 dont 3 podiums dont 1 victoire). Avec ces trois-là, le groupe France peut voyager sereinement et surtout s'appuyer dessus pour apporter des médailles mais aussi former les futurs champions tels que Cyprien Sarrazin, 23 ans seulement, et qui skie déjà sur leurs traces...

Car depuis toujours, c’est dans la passation de pouvoir que réside la réussite des Bleus. Et, pour le coup, elle a bien eu lieu ces dernières années, entre slalomeurs et géantistes, comme nous l’explique Alexis Pinturault : « Dans le passé, Julien (Lizeroux) et JB (Grange) ont été très forts en slalom. Désormais nous sommes un peu moins bons mais Cyprien Richard et Thomas Fanara ont commencé à faire des podiums en slalom géant. Derrière, je suis arrivé avec Mathieu (Faivre), avec qui nous avons un peu pris le relais en montant sur plusieurs podiums, puis Victor (Muffat-Jeandet) a suivi, et tout ça a créé la synergie que l’on connaît aujourd’hui. »

« On veut tous faire le meilleur chrono »

Une synergie rendue possible également par une concurrence au sein même de l’équipe de France toujours plus forte, toujours plus exigeante, comme l’avance très bien Victor Muffat-Jeandet : « On a une superbe émulation, saine, et il faut continuer à avancer. Avec Alexis, Mathieu, Thomas et même le jeune Cyprien (Sarrazin) qui arrive, chaque jour à l’entraînement, sans vouloir écraser l’autre, on veut tous faire le meilleur chrono donc c’est comme ça qu’on élève notre niveau mutuellement. »

« Fins techniciens »

Si chez les hommes, c’est le groupe surtout qui semble porter tout le monde vers le haut, pour Tessa Worley, pour l'instant trop esseulée sur les podiums féminins en géant, l’explication peut être ailleurs : « Je pense que l’équipe de France a la particularité d’avoir un bagage technique important. Je crois que nous sommes tous de fins techniciens. Et le géant c’est ça, c’est la technique. On parle de discipline reine avec la descente, oui elle est magique, elle impressionne. Mais techniquement, l’essence du ski, c’est le géant ! Et en France, nous avons ce bagage-là, suffisant pour avoir des équipes solides. »

Une concurrence rude mais saine, puis une approche technique supérieure à la moyenne. Voilà la recette des skieurs français pour s’imposer comme des géantistes redoutables. Une formule qu’il faudra encore consolider dès ce week-end, à Sölden… Et parfaire d’ici Pyeongchang.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.