Ce coût, jugé astronomique par les experts extérieurs au regard des montants généralement constatés dans ce type de projet, a fait monter au créneau diverses personnalités qui ne comprennent pas qu'on puisse envisager de telles dépenses avec l'argent des contribuables. Des divergences très fortes sont apparues entre plusieurs responsables politiques du pays. Ainsi, le gouverneur de Tokyo a engagé un bras-de-fer avec le ministère des Sports à propos du financement de ce stade olympique, accusant le gouvernement central d'"irresponsabilité", en lui reprochant en outre de vouloir faire porter "le fardeau" d'un stade "à vocation nationale" aux contribuables de la capitale.La construction de cette enceinte sportive, pensée par l'architecte irako-britannique Zaha Hadid, est donc source de vives polémiques depuis deux ans en raison non seulement de son coût mais aussi de son esthétique. L'architecte japonais Tadao Ando, qui présidait le jury pour le choix du design du nouveau stade, s'est d'ailleurs dit de son côté extrêmement surpris par le montant atteint une fois étudiée en détail la conception par rapport au coût estimé du projet au moment où il a été choisi.Malgré toutes ces oppositions les autorités maintiennent le cap. Le chantier est censé commencer en octobre pour être terminé en mai 2019, juste à temps pour accueillir des matches de la Coupe du monde de rugby 2019, soit un an avant les JO de Tokyo.