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Ultimes vibrations nocturnes au stade olympique

A la veille du marathon matinal, l'athlétisme vivait sa dernière soirée au stade olympique de Londres. Avec un programme allégé (seulement six épreuves à partir de 19h), l'ambiance n'a atteint que deux sommets, lors du record du monde du relais jamaïquain et de la victoire du Britannique Mo Farrah sur 5000m.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Usain Bolt encore star des JO avec son triplé à Londres quatre ans après celui de Pékin

Normalement, la dernière soirée d'un grand championnat d'athlétisme se conclut avec un feu d'artifice, notamment au niveau des relais. A Londres, pour conclure ces Jeux Olympiques, il n'y avait que le relais 4x400 féminin et celui du 4x100 masculin, en plus des concours de hauteur féminin et du javelot masculin, sans oublier le 800m féminin et le 5000m masculin, et en préambule, en fin d'après-midi, le 20km marche. Bien sûr, cela n'empêchait pas le stade olympique d'être pratiquement plein, y compris en tribune de presse, où comme chaque soir, ils étaient nombreux debout. En revanche, la presse française n'était pas en nombre, comme lors des grandes soirées. Normal, la finale du basket féminin ou celle du taekwondo offraient à coup sûr une médaille à la France.

Lavillenie avec Drut et Bubka

Dans les tribunes, comme d'habitude, une belle délégation tricolore disséminée soutenait les représentants tricolores, Mélanie Melfort en hauteur, les relayeuses du 4x440 et les relayeurs du 4x100. Après la marche, les finalistes de la hauteur débutaient les premières, ayant tous les objectifs braqués sur elles. Car les concours sont souvent relégués en deuxième place dès qu'une course se déroule sur la piste. Pendant vingt minutes, le public rythme les courses d'élan, applaudissant ou montrant sa déception face à la performance des 12 engagées. Puis, les hommes du javelot entrent en piste, alors même que Renaud Lavillenie repose les pieds sur la piste, pour recevoir sa médaille d'or conquise hier soir ici-même. Le Français hérite d'une belle ovation, de même que l'ancien Tsar de la discipline, Sergey Bubka, présent pour lui remettre le bouquet de fleurs tandis que la médaille lui est remise par Guy Drut. Un moment plein d'émotions pour le nouveau champion olympique, très ému en entendant la Marseillaise.

"We can be heroes" pour Mo Farah

C'est à ce moment là que le stade olympique rugit pour la première fois de la soirée. L'entrée des participants au 5000m, dont le Britannique Mohamed Farah, était tant attendu. Champion du monde, champion d'Europe, il a fait vibrer tout le stade à chacun de ses pas, à chacun de ses mouvements, même durant l'échauffement. Alors bien évidemment, en s'imposant au sprint, il a fait trembler l'enceinte, s'offrant un tour d'honneur interminable avec l'Union Jack sur le dos, et la chanson de David Bowie "We can be heroes" dans la sono.

Pour retrouver une pareille ambiance, il faudra attendre un petit moment. Et un énorme exploit: le record du monde une nouvelle fois battu par la Jamaïque de Bolt et Blake sur 4x100m. Juste avant la course, les flashes éclaircissent les travées, et la tribune des photographes en bout de ligne droit, est pour la première fois de la soirée remplie. L'événement était prévu, et Usain Bolt n'a pas raté l'occasion de réaliser son deuxième triplé olympique après celui de Pékin, battant son premier record du monde dans ces JO de Londres. Le stade olympique a aimé, il a apprécié, il a rugi, puis s'est rapidement calmé. Un calme que seuls les sifflets ont interrompu, après l'annonce de la disqualification du relais canadien, 3e sur la ligne d'arrivée et qui sautaient de joie avant de pleurer. C'était les derniers soubresauts du stade olympique en soirée, avant la cérémonie de clôture dimanche soir.

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