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TQO : Rio à portée de bras des handballeuses tricolores

Les Jeux de Rio tendent les bras aux handballeuses françaises dans un tournoi de qualification olympique très abordable où elles devront battre au moins deux de leurs trois adversaires, les Pays-Bas, la Tunisie et le Japon, de vendredi à dimanche à Metz.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La joueuse française Allison Pineau

Reprises en main ces dernières semaines par l'entraîneur historique Olivier Krumbholz, les Françaises ne se cachent pas derrière leur petit doigt: "on n'a pas le droit de se rater", résume le pivot Béatrice Edwige. Avant deux rencontres a priori faciles, les Bleues commencent vendredi par le plus gros morceaux, les Pays-Bas. La nation montante du handball féminin leur rappelle un cuisant souvenir. En décembre, leur parcours au Mondial s'était arrêté contre ces Néerlandaises, en route elles vers la médaille d'argent.

A la suite de cet échec, le climat avait dégénéré au sein de l'équipe. On avait appris plus tard qu'une campagne de dénigrement menée sur les réseaux sociaux par un mystérieux corbeau avait visé le sélectionneur Alain Portes. Quelques semaines plus tard, la Fédération avait décidé d'assainir la situation en rappelant Krumbholz, l'homme aux quatre médailles mondiales (or en 2003, argent en 1999, 2009 et 2011). Le billet pour Rio ne se jouera pas contre les Pays-Bas, mais dans les matches de samedi contre la Tunisie et de dimanche face au Japon. A moins d'un cataclysme, les Bleues ne peuvent pas perdre contre les Nord-Africaines, qui arrivent diminuées en Lorraine. Elles seront archi favorites aussi contre les Asiatiques, qu'elles avaient battues de huit buts au Mondial-2013 et de 19 buts au Mondial-2011.

Krumbholz: "Elles jouent quatre ans sur un week-end"

Dès lors, les Bleues doivent-elles en garder sous le pied contre les Pays-Bas ? "Impossible! répond l'ailière Chloé Bulleux. On a une revanche à prendre contre cette équipe". Mais l'entraîneur n'exclut pas de faire des rotations pour arriver "plein d'énergie" au moment-clé. L'essentiel sera de ne pas se laisser envahir par le stress que le mot "olympique" suscite forcément, en même temps qu'une féroce motivation. "Elles jouent quatre ans sur un week-end en milieu de saison", souligne Krumbholz. Grâce à l'expérience de l'arrière Allison Pineau, du pivot Nina Kamto, de la gardienne Amandine Leynaud ou de l'ailière et capitaine Siraba Dembélé, l'équipe semble armée pour résister à cette pression, même sans l'arrière Alexandra Lacrabère, qui ne devrait jouer au mieux qu'un rôle mineur à cause d'une entorse à la cheville.

Mis à part la blessure de la Paloise, les Françaises ont parfaitement préparé le rendez-vous crucial de Metz en battant à deux reprises l'Allemagne (24-21 et 25-19), obtenant du même coup leur billet pour l'Euro-2016 en Suède, à deux matches de la fin. Krumbholz n'avait ni l'envie ni le temps de bouleverser le jeu hérité d'Alain Portes, mais on a tout de même vu sa patte dans la plus grande agressivité défensive des Bleues et dans le nombre des contre-attaques tentées, les deux armes majeures qui doivent compenser la faiblesse relative de l'équipe au tir.

Le programme du week-end

Vendredi
(16h45) Japon - Tunisie
(19h00) France - Pays-Bas
Samedi
(16h45) Pays-Bas - Japon
(19h00) France - Tunisie
Dimanche
(17h45) Tunisie - Pays-Bas
(19h30) France - Japon

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