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Thiney: "Un gros potentiel pour une médaille"

L'attaquante de l'équipe de France, qui en est aussi l'une des images, est bien placée pour décrire la nouvelle vie des Bleues, à la veille de l'entrée de l'équipe de France dans les Jeux Olympiques, contre les Etats-Unis. Gaëtane Thiney ne cache pas les ambitions des Françaises.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

- A l’Euro 2010, l’équipe de France est en quarts de finale. Au Mondial-2011, en demi-finale. A Londres…
Gaëtane Thiney:
"Finale aux JO. Oui, si c’était si mathématique, ce serait bien. On a en tous cas un gros potentiel pour décrocher une médaille. Mais dans une compétition, il y a beaucoup de choses qui sont aléatoires, un contexte à prendre en compte, un tirage au sort, des petits brins de réussite, qu’on a peut-être eu à la Coupe du monde comme ce poteau rentrant en quarts de finale. Ce sont de petits détails qu’il faut prendre en compte."

- Vous allez débuter votre premier match du tournoi olympique contre les Etats-Unis. Ce sera forcément présenté comme la revanche de la demi-finale du Mondial. Est-ce bien ou pas ?
G.T.:
"Cela ne me dérange pas. C’est bien. Tous les jours on s’entraîne pour des matches de haut niveau. On savait qu’on allait 'se taper' un gros : les Etats-Unis, le Japon ou le Brésil. Cela va nous permettre de les rencontrer pour une fois dans un match qui ne sera pas éliminatoire. Même si on veut le gagner, on aura encore le temps de travailler et prendre plus d’indices sur leur jeu avant de les retrouver peut-être en demi-finale. C’est une belle affiche. Obligatoirement, on s’appuiera sur ce match de Coupe du monde, car on y a eu des sensations qu’on a besoin de retrouver. J’étais très déçue après cette demi-finale, mais ce n’est pas marqué : 'Etats-Unis – déception'. C’est un autre match, une autre compétition, un autre environnement."

"C'est plutôt agréable"

- Avec ses résultats, le football féminin bénéficie d'une belle notoriété…
G.T.:
"Oui, c’est bien, cela permet de rencontrer beaucoup de monde, de discuter, de montrer que le foot féminin est important. Quand je discute avec Olivier Giroud, et qu’il me dit qu’il était comme un fou, qu’il sautait partout lorsqu’on a gagné notre quart de finale de Coupe du monde, cela fait plaisir. Moi, je regarde tous les grands matches, quand je joue le week-end, j’aime me poser chez moi et regarder les rencontres. Alors que certains d’entre eux nous suivent, ça fait plaisir. Certaines choses changent, et c’est plutôt agréable."

- Vous ne connaissez pas encore le mauvais côté de la notoriété ?
G.T.:
"Non, parce que je suis quelqu’un qui cadre très vite les choses. Je me suis vite structurée, en mettant en place un cercle autour de moi qui me permet d’être juste performante sur le terrain sans m’occuper de ce qui se passe à côté."

"Moins il y a de pression, plus j'en mets"

- Etes-vous stressée à l'approche d'un match ?
G.T.:
"J’ai été stressée. Maintenant, beaucoup moins. On un préparateur mental, et un coach mental est venu nous voir avant la Coupe du monde. C’était génial. Cela a joué un rôle. C’était tout bête, cela tournait autour de l’idée qu’il faut profiter de la vie, s’amuser, ne pas regarder les conséquences, le regard des autres, ce qu’une fille a tendance à faire tout le temps. Du coup, je m’amuse. Moins il y a de pression, plus j’en mets, plus il y en a, moins j’en mets. J’essaie de transformer ça en plaisir plus qu’en peur. On se transcende."

- Ce premier match contre les Etats-Unis aux JO, vous pensez que vous serez stressée ?
G.T.:
"Ca dépend. Si Glasgow est plein, ce sera mythique."

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