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Rio 2016: Terry Bouhraoua, capitaine ambitieux du 7 de France

Terry Bouharoua est le capitaine de l’équipe de France de rugby à VII, qui débute aujourd’hui le tournoi olympique. A près de 29 ans (il les fêtera le 29 août), il est le symbole d’une formation conquérante, qui aspire aux plus hauts sommets. Sa maxime ? « Il faut se persuader qu’on est capable, et plus on se persuade, plus on aura de chances que cela arrive. »
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le capitaine de l'équipe de France de Seven, Terry Bouhraoua (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

1.69m pour 64kg, Terry Bouhraoua n’a pas les mensurations du rugbyman moderne. Pas à XV. Mais à VII, il est l’un des meilleurs du monde. Cette saison, avec 209 points inscrits dans les World Seven Series, il est le 11e meilleur marqueur de la compétition, que la France a fini en 11e position. Ancien joueur du Stade Français et de Béziers, il a quitté le XV pour passer au Seven en 2010. « De par mon tempérament, mes qualités physiques et athlétiques, de par le plaisir que j’avais pris lorsque j’avais joué à VII et cela m’a poussé à accepter cette proposition, qui ne se refuse pas », explique-t-il aujourd’hui. Le projet olympique était dans sa tête. « Participer aux JO, c’était vraiment l’élément de motivation. On avait l’opportunité de faire partie de cette équipe de France qui serait la première à jouer les JO. »

Les Français ont gagné leur ticket voici plus d’un an, avec un titre de champion d’Europe en poche. Depuis, ils pensent à Rio, mais ont dû assurer le quotidien, avec le circuit mondial et notamment le retour d’une étape à Paris, en mai dernier. Chaque étape a représenté un palier de plus vers le Brésil, une pierre supplémentaire pour faire connaître un sport jeune en France. « Je pense que le rugby français a besoin du XV, mais pour une nouvelle génération, il a aussi besoin du VII », estime-t-il. « Les deux rugbys ont leur place dans le paysage. L’un ne dessert pas l’autre. Ce qui me soucie, c’est que cette équipe de France fonctionne, qu’on fasse aimer ce nouveau jeu en France par le plus grand nombre. » Avec l’intégration de Virimi Vakatawa dans le XV de France pour le Tournoi des 6 Nations, le VII tricolore a eu un bon coup de projecteur durant l’ hiver. L’ailier d’origine fidjienne sera l’un de ses fers de lance au Brésil, à même de tout emporter sur le terrain comme dans les médias.

L'objctif en forme de rêve: le podium

Pour les novices de ce sport, le VII, c’est du spectacle, de la vitesse, de la technique. « Le terrain est grand, les espaces sont grands en défense et en attaque qui nécessitent une technique et une précision encore plus importante que pour un joueur de rugby à XV. Etre un joueur de rugby à VII, c’est beaucoup de travail technique, alors qu’à XV, à certains postes, on ne demande pas forcément de faire des passes de 15m. A VII, on est obligé de tous savoir tout faire », souligne le capitaine. « La préparation est différente, l’état d’esprit est différent aussi parce que la formule est différente. Ce ne sont pas des matches secs mais plusieurs matches dans la même journée. Cela demande d’être préparé », ajoute-t-il. Comme beaucoup de joueurs du XV, il arbore de gros tatouages sur les bras.

Pour la réintroduction du rugby au programme olympique, et pour une première du rugby à VII, Terry Bouhraoua a de l’ambition à revendre : « Le rêve, c’est un podium. Moi j’y vais pour ça. » Pourtant, l’équipe de France ne fait pas partie des cinq meilleures du monde, places réservées aux Fidjiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains et autres Australiens. « Quand elle est au complet, préparée, cette équipe de France est capable de battre n’importe qui », affirme avec conviction son capitaine. Les Jeux Olympiques, les Français y pensent depuis longtemps. « C’est l’objectif ultime de cette saison », glisse Bouhraoua. L’objectif ultime d’une carrière même. 

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