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Rio 2016: Premier coup de chaud pour les volleyeurs brésiliens au Maracanazinho

Les supporteurs ont tremblé jusqu'au bout pour leur équipe du Brésil, qui a eu bien du mal à se défaire du Mexique 3-1 (23-25, 25-19, 25-14, 25-18) dans son premier match du tournoi masculin olympique. Dans le Maracanazinho, à l'ombre du mythique stade Maracana, les coéquipiers de Bruno ont pourtant eu le fervent soutien du public brésilien. Ambiance.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

C'est ici, et presque nulle part ailleurs. Adossé au Maracana, le Maracanazinho sera l'endroit où, pendant quinze jours, les Brésiliens vont porter leur attention. Car c'est ici que se joue le tournoi de volley-ball. C'est ici que les attentes les plus grandes du pays se placent. Car si le football est une religion ici, le volley n'est pas loin d'en être une. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les deux stades se jouxtent.

Double tenante du titre, l'équipe féminine de volley ne peut pas faire moins que conserver l'or. Et chez les hommes, la formation de l'entraîneur Bernardinho, presque considéré comme un demi-dieu, est chargée de mettre fin à deux derniers échecs, à Pékin et Londres. Double vice-champions olympiques, ils doivent aussi effacer la défaite à domicile en Ligue mondiale, l'an dernier, éliminés en poules par les Français, futurs vainqueurs. Et ce revers avait eu lieu dans cette salle du Maracanazinho.

Les Brésiliens sous la pression du public et des Mexicains

C'est dire toute la pression lorsque les Brésiliens entrent sur le terrain. La salle est comble. Le bruit est assourdissant. Ne cherchez pas d'autres couleurs que le jaune dans les tribunes: les supporteurs des autres équipes sont si peu nombreux qu'ils en sont presque noyés. La sono crache de la musique techno à la mode brésilienne. Cela fait son effet sur le public, prêt à se déchainer. Mais sur le terrain, la première manche ne se déroule pas du tout comme prévu face aux Mexicains. Menés tout du long, les Auriverde ne parviennent pas à combler leur retard. La perte du 1er set a lieu dans un quasi-silence. A moins que l'audition soit altérée par le bruit ambiant depuis le début du match.

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A l'extérieur de l'enceinte, le vent souffle fort. A l'intérieur aussi, mais c'est celui de la révolte. Contrairement aux Français d'Earvin Ngapeth, battus sèchement (3-0) par l'Italie juste avant, la Seleçao se rebelle, à l'image du libéro Santos, qui envoie la ballon d'un coup de poing vers le ciel après avoir gagné le poing au début du deuxième set. Ou encore Bruno, le passeur coéquipier de Ngapeth à Modène, qui montre le poing rageur agenouillé devant son entraîneur. La réaction est là. Le public l'a compris et monte d'un cran son volume d'encouragements. Mais rien n'est facile pour ce Brésil aujourd'hui, qui l'emporte néanmoins (3-1). Ils sont rassurés, le public aussi, qui entonne leur habituelle chanson "Eu sou Brasilero, com muito orgulho e muito amor" ("Je suis Brésilien avec beaucoup de fierté et beaucoup d'amour"). Mais nul doute que le Maracanazinho vivra encore bien des moments difficiles, notamment face aux Italiens, Américains et Français. Le volcan n'est pas prêt de s'éteindre.

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