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Rio 2016 - Les frissons pleuvent sur la piste d'athlétisme de Rio

Au lendemain de la première journée du programme d'athlétisme marquée par le record du monde du 10 000m féminin réalisé par L'Ethiopienne Almaz Ayana, la première grande soirée avait lieu ce samedi au stade olympique. Avec la finale du 100m féminin, remporté à la surprise générale par la Jamaïquaine Elaine Thompson, et les qualifications de la perche, les spectateurs de l'enceinte ont vibré.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Elaine Thompson a prolongé le règne de la Jamaïque sur le 100m féminin, débuté à Athènes en 2004 (OLIVIER MORIN / AFP)

Un long silence. Un coup de pistolet et c'est un déchaînement. Plus que toutes les autres courses, le 100m répond à cet immuable cérémonial. Et une finale encore plus. A cet instant, plus rien ne compte. Le temps semble s'arrêter. Dans ce stade olympique de Rio qui, avec ses arches, a des airs de stade olympique de Londres (en moins majestueux et moins impressionnant), la tension est encore plus grande que d'habitude. Parce que c'est le premier grand moment attendu de l'athlétisme. Ensuite parce que Shelly-Ann Fraser-Pryce peut devancer son glorieux compatriote Usain Bolt en réalisant le premier triplé olympique sur 100m, ce que "la Foudre" tentera de réaliser dimanche.

Mais contrairement à l'habitude, après le rugissement du public, après une course folle, pas d'explosion. La surprise est là, elle atteint même Elain Thompson: la double tenante du titre n'a pas franchi la ligne la première. C'est sa compatriote de 24 ans qui s'est montrée la plus rapide. Elle semble étonnée d'être devant une meute, que Fraser-Pryce n'a pas réussi à régler, laissant la place de dauphine à l'Américaine Tori Bowie. C'était l'une des grandes sensations de la soirée.

Les frissons de la longueur

Un peu avant, le concours de la longueur masculine avait vécu une énorme émotion. Sur le dernier essai des concurrents, la victoire s'est jouée pour quelques centimètres. Le Sud-Africain Manyonga, en tête depuis le 5e essai, a mordu son ultime tentative. Derrière, l'Américain Henderson a réalisé le saut de sa vie pour s'étaler un centimètre devant son adversaire. Et juste après, l'Américain Lawson s'envolait pour un bond incroyable. Il pensait même remporter la victoire, mais les juges mesuraient son saut à 7.78m, pour une main gauche qui avait raclé le sable un peu trop tôt. En revanche, c'est dans un quasi-anonymat que Renaud Lavillenie franchissait une barre à 5.70m, à son deuxième essai. C'était la première barre qu'il tentait dans cette soirée de qualification.

Pour assister à tout ça, il fallait faire preuve de patience. Car devant le stade, la longue file d'attente serpentait. Elle semblait même sans limite, alors que la compétition avait déjà débuté depuis une demi-heure. Et il y en avait encore beaucoup qui affluaient aux alentours. Mais à l'intérieur, comme dans de nombreuses enceintes olympiques, tous les sièges n'étaient pas occupés. Cela n'a pas empêché les heureux présents de vivre une belle soirée.

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